Last Updated on 4 octobre 2019 by Thibault Dreze
Le « Ten to Watch » c’est la préface du week-end avec les choses à garder à l’oeil pour ne rien rater de cette nouvelle journée de Premier League.
1. L’air marin pour se revigorer
Brighton – Tottenham (Sam. 13h30)
Pendre 7 buts n’est jamais agréable, encore moins à la maison. Tottenham en a fait les frais mardi face au Bayern et espère que le déplacement à Brighton ne va pas tourner mal. En effet, les Spurs sont dans le dur et il est difficile de dire si Pochetinno est réellement sur la sellette ou si le coach n’est « simplement » plus épanoui à Londres et que cela se reflète sur le terrain. « Je ne le vois pas partir. Il est dans un club où tout est en place. Hors du terrain, ils ont un stade incroyable et des installations d’entraînement au top. De plus, il a un excellent groupe de joueurs », commente Harry Redknapp. « C’est à lui maintenant de montrer à quel point il est bon, de remettre l’équipe sur les rails et de commencer à jouer comme il sait le faire. S’il est un excellent manager, il doit le faire maintenant. »
Ce match face à Brighton est le moment de montrer son envie de rester et la meilleure façon d’y arriver sera de gagner. « Depuis cinq ans et demi, à chaque conférence de presse, nous parlons de mon avenir. J’espère qu’on en parlera encore, cela signifie que je vais passer cinq ans de plus ici, au moins! », a blagué l’Argentin en conférence de presse.
Personne ne sait où sera Pochettino dans 5 ans, lui même non plus. Mais il sait qu’une victoire face aux Seagulls permettra de calmer le feu des critiques. Provisoirement.
2. Duel de promus et de philosophies
Norwich – Aston Villa (Sam. 16h)
Ces deux équipes se sont rencontrées pour la dernière fois lorsque les Canaris ont obtenu la victoire qui leur a valu le titre de champion de la saison dernière en Championship. Et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il y a eu du changement à Aston Villa. « Sur les 14 joueurs qui ont joué soit depuis le début soit depuis le banc pour Norwich ce jour-là, tous sont toujours dans le club, chacun a joué en Premier League et la plupart le font régulièrement, en ayant déjà joué 5 378 minutes de ligue. Sur les 13 joueurs présents pour Aston Villa, six ont quitté le club, deux sont restés mais n’ont pas été utilisés et seulement deux ont entamé un match depuis leur promotion », observe le Guardian.
Le gros problème pour Daniel Farke ces derniers temps est une liste de blessé à rallonge et le petit creux de Pukki qui n’a plus marqué ou fait marquer depuis deux matches. Deux paramètres qui peuvent expliquer certaines choses.
On a tendance à l’oublier vu la victoire de prestige face à Manchester City et les buts de l’attaquant finlandais, mais Norwich ne compte que 6 points depuis le début du championnat (2V). La situation n’est pas (encore) grave, mais ce match face à un concurrent direct est l’opportunité idéale pour les Canaris de se lancer. Si du côté d’Aston Villa, on peut mettre le début de saison délicat sur le compte de l’adaptation des nombreux nouveaux joueurs, du côté de Norwich les blessures minent quelque peu les plans du manager allemand. Un manager qui jusqu’ici a proposé une philosophie intéressante.
3. Continuer l’apprentissage
Watford – Sheffield United (Sam. 16h)
Des trois promus, Sheffield est l’équipe la mieux classée pour le moment. Sans bruit, elle se positionne une intéressante 12e place devant des équipes comme Everton, Southampton ou Wolverhampton. Un apprentissage de la Premier League qui veut aussi dire que l’équipe qui joue le mieux ne gagne pas toujours. « La dure réalité de la Premier League est que parfois vous n’obtenez pas ce que vous pensez mériter », explique Chris Walder. « Il y a beaucoup de points positifs dans les performances de la semaine dernière face à Liverpool. De toute évidence, Liverpool est très fort, mais comme je l’ai dit par la suite, nous devons améliorer notre jeu, apprendre en prendre de l’expérience. »
Il est vrai que ce match aurait pu tourner différemment sans l’erreur du gardien Dean Henderson. Un gaspillage de point certes, mais la preuve d’une équipe bien équilibrée qui continue sur sa lancée depuis la promotion. De plus, les Blades sont invaincus en déplacement en Premier League cette saison (1V, 2N).
4. Contourner le bloc des Clarets
Burnley – Everton (Sam. 16h)
15e à deux points de la zone rouge avant d’entamer la 8e journée, Everton aurait certainement imaginé un autre début de saison. Avec une campagne de recrutement ambitieuse, les fans étaient en droit de s’attendre à autre chose. « Nous ne sommes pas heureux lorsque nous regardons le classement », a déclaré Marco Silva. « Nous ne sommes pas heureux de ne pas avoir gagné les derniers matchs parce que nous jouons toujours pour gagner. Je connais un moyen de progresser: travailler dur. Nous en sommes conscients, mais nous ne paniquons pas. »
Pas de panique, mais un bilan comptable qui a de quoi inquiéter les dirigeants. 6 buts marqués et 12 encaissés en 7 matches. Le déplacement à Burnley ne sera cependant pas la meilleure occasion pour les Toffees de prendre les trois points. On connaît la difficulté d’Everton à jouer face à des blocs bas. La bonne performance face à Manchester City en est la preuve, Everton préfère les équipes joueuses et qui laissent des espaces.
« Burnley est le roi du regroupement derrière et, à moins que Silva n’essaie quelque chose de différent pour donner plus d’options à son équipe dans le dernier tiers, il pourrait se trouver encore plus sous pression d’ici la fin de la semaine en cas de mauvaise performance« , explique Squawka.
Profiter des espaces ne sera pas donc pas une mince affaire pour des joueurs qui apprécient les grands espaces comme Richarlisson, Calvert-Lewin, Theo Walcott (qui pourrait faire son retour) et Iwobi. Ce dernier fait figure d’éclaircie dans la grisaille tant son début de saison est plus que correct. L’international nigérian a été excellent entre les lignes pour Silva et détient peut-être une des clés de cette rencontre.
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5. Rodgers de retour pour changer d’image
Liverpool – Leicester (Sam. 16h)
Pratiquement 4 ans jour pour jour après son dernier match en tant que coach à Liverpool (04/10/15 à Everton), Brendan Rodgers retrouve ses anciennes couleurs. Il a parcouru pas mal de chemin depuis (des titres à la pelle avec le Celtic), mais il en va de même pour Liverpool (victoire en C1).
Un rendez-vous au sommet puisque le premier, Liverpool, reçoit le troisième, Leicester. 7 points séparent les deux équipes après autant de journées. C’est dire le trou qu’est en train de creuser Liverpool sur le reste des équipes de Premier League. Leicester est un peu la surprise de ce début de saison et devra tenter de briser une série de 16 victoires pour les Reds.
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« Nous allons là-bas pour tester les vainqueurs de la Ligue des Champions. C’est notre travail. Si nous travaillons aussi bien que nous le somme, nous pourrons égaler n’importe quelle équipe. Nous sommes impatients de voir comment imposer notre jeu. Jurgen a fait un travail remarquable. Il a apporté une réelle harmonie à l’équipe et à ses supporters. La cohérence a aidé », a expliqué Rodgers avant le match.
Un test intéressant pour des Foxes biens en jambe, qui ne demandent qu’à manger du gros gibier. Il faut dire que le Liverpool qu’a connu Rodgers n’a plus grand-chose à voir avec l’actuel. Avec le recul, la fameuse course au titre de 2014, vu l’effectif d’alors, est une belle performance.
Souvent critiqué pour son arrogance et son manque d’humour, Rodgers a du mal à attirer les louanges sur lui. Pourtant, partout où il est passé, il a fait du bien à ses équipes. L’image de l’opinion publique le concernant est négativement tenace. Peut-être qu’une belle épopée avec Leicester pourra définitivement le placer au rang des tops managers anglais.
6. La belle carte de West Ham
West Ham – Crystal Palace (Sam. 18h30)
Cette équipe de West Ham n’a pas grand-chose en commun avec celles connues pas le passé. Certes il y a eu des arrivées Haller (3 buts, 1 assist) et Fornals notamment, mais on sent que quelque chose en plus donne aux Hammers la capacité à devenir plus régulier. Et comme l’équipe a peu changé, cela doit venir de la tête et de la mentalité des joueurs.
« Il y a beaucoup de différences entre la saison dernière et cette saison. Maintenant, quand vous entrez dans le stade de Londres, vous sentez que nous sommes tous ensemble », a expliqué Pellegrini. « Nous pouvons aussi être une grande équipe et nous devons continuer à nous améliorer. Je crois que vous devez avoir une mentalité qui reflète votre volonté. Dans notre façon de jouer, nous progressons beaucoup, et c’est une des raisons pour lesquelles nous pensons pouvoir finir à une belle position. En voyant la façon dont nous avons joué à Bournemouth, nous avons essayé de gagner le match dès la première minute et je pense que nous sommes dans le bon sens. »
Reste à voir la blessure, sans doute de longue durée, de Lukasz Fabianski ne viendra pas perturber la bonne impression défensive que dégage West Ham. Roberto Jimenez (33 ans), devrait en profiter pour faire ses débuts. Le gardien espagnol pourra se rassurer en observant l’inefficacité offensive des Eagles n’ont marqué que 6 fois cette saison.
7. Quand la jeunesse prend le pouvoir
Southampton – Chelsea (Dim. 15h)
On a déjà évoqué à de nombreuses reprises les Mason Mount ou Tammy Abraham, mais le vivier de Chelsea compte aussi un jeune défenseur de qualité en la personne de Fikayo Tomori (21 ans). Accomplissant des performances quasi parfaites lors des quatre derniers matches de Premier League, le joueur de 21 ans est actuellement le membre le plus assuré et le plus cohérent de Chelsea sur quatre. Ce qui lui a valu d’être appelé par Gareth Southgate en équipe nationale, une première. Une sélection symbolique puisqu’elle reflète un début de saison intéressant du Chelsea de Frank Lampard.
En l’absence d’Emerson blessé, Marcos Alonso devrait commencer à l’arrière gauche du St Mary’s Stadium. Comme le Brésilien, Alonso est un latéral très offensif, et coupable de nombreuses errances défensives. C’est là qu’intervient Tomori qui est capable de couvrir son latéral et boucher les trous laissés par les autres joueurs. Une sécurité qui n’est pas un luxe dans une défense de Chelsea perfectible (13 buts encaissés). La jeunesse s’exprime aussi bien devant que derrière et Chelsea poursuit sa saison en s’appuyant sur ces jeunes qui ont définitivement pris le pouvoir.
8. Wolverhampton n’a rien à perdre
Manchester City – Wolverhampton (Dil. 15h)
Forts de deux matches victorieux sans encaisser cette semaine (2-0 Watford, 0-1 Besiktas), les Wolves se déplacent à l’Etihad avec une confiance à la hausse. Avant le déplacement à Besiktas, le capitaine Conor Coady avait loué les améliorations défensives des siens. Tout un symbole puisque c’est Boly qui a marqué le seul but du match contre les Turcs. Sérénité derrière et opportunisme devant. En effet, la défense de Manchester City est amputée de quelques joueurs ce qui oblige Pep Guardiola a faire un peu de bricolage.
Jusqu’à présent avec réussite, mais pour combien de temps ? Avec la blessure de De Bruyne, le Catalan sera peut être tenté de ramener Fernandinho dans le milieu ou de ne pas le faire jouer. La forme physique du joueur de 34 ans a toujours été un sujet de préoccupation pour City. Ce qui obligerait Guardiola à intégrer un jeune du cru en défense. Mardi en C1 il avait opté pour un milieu Silva, Gundogan et Rodri.
Aux Wolves de profiter pleinement de ces adaptations. On connaît la qualité de frappe de Wolverhampton en contre-attaque et Manchester City est l’équipe idéale à prendre à ce petit jeu. Surtout si la défense n’est pas l’habituelle.
9. Quelle défense pour Arsenal ?
Arsenal – Bournemouth (Dim. 15h)
Est-ce que la défense « B » des Gunners est meilleure que celle de l’équipe type ? La question a le mérite d’être posée tant les performances de la défense alternative d’Arsenal lors des deux derniers matches hors championnat ont été bonnes. En Carabao Cup face à Nottingham et en Europa League face au Standard. Certes, deux oppositions plus faibles que la plupart des équipes de Premier League, mais la sérénité était présente. Exactement ce qui a manqué ces derniers temps.
Emery serait bien inspiré de donner sa chance à Tierney par exemple. Le latéral écossais a encore été très bon jeudi soir et il pourrait faire beaucoup de bien en championnat. Un des nombreux dilemmes d’Emery qui doit aussi se poser la question du latéral droit avec le retour de Bellerin et Chambers. Mais aussi, Gabriel Martinelli qui a marqué avec deux buts et donné une passe décisive contre le Standard de Liège.
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10. Le moment idéal pour Newcastle
Newcastle – Manchester United (Dim. 17h30)
La saison de Newcastle, comme attendu, n’est pas bonne pour le moment. La, seule et unique, victoire face aux Spurs fait presque office d’accident pour les Magpies. La claque reçue (5-0) par Leicester aurait pu être la goutte d’eau, mais le manager veut garder espoir. « On en a assez dit. Nous avons été décevants ce jour-là, très décevants, et nous nous sommes fait mal à l’arrière. Lorsque cela se produit, vous devez faire preuve d’une certaine fierté à votre égard et vous assurer de le corriger. Et nous avons une merveilleuse opportunité ce week-end pour y arriver », a déclaré Steve Bruce en conférence de presse.
Il est vrai qu’il vaut mieux affronter cet United là qu’un autre. De plus, la liste des blessés à United est longue comme le bras. Eric Bailly, Timothy Fosu-Mensah, Paul Pogba, Jesse Lingard, Phil Jones, Aaron Wan-Bissaka Doubtful sont outs, tandis que Luke Shaw et Anthony Martial ne seront certainement pas de retour à temps. L’occasion pour les Joelinton et Saint-Maximin, les deux recrues offensives de l’été de montrer de quoi ils sont capables.