Note of the day: Mourinho, l’assurance d’un trophée ?

Note of the day: Mourinho, l’assurance d’un trophée ?

Last Updated on 13 novembre 2020 by Thibault Dreze

Presqu’un an jour pour jour après son licenciement à Manchester United, José Mourinho reprend du service, du côté de Tottenham cette fois-ci. Une première qui donnera peut-être des espoirs de trophée à tous les fans des Spurs.


Les trêves internationales sont souvent fatales pour les coaches, la dernière de l’année l’a été pour Pochettino. L’Argentin est remercié, plus de 5 ans après son arrivée. Une fin de parcours sans trophée, mais avec une 2 place en 2017 et une finale de C1 l’an dernier. Une finale perdue qui a un peu cassé la machine Tottenham qui avait été brillante jusqu’ici. Brillante, mais pas assez conquérante puisqu’aucun trophée n’a été gagné. L’arrivée de José Mourinho va peut-être changer les choses.

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L’assurance trophée, mais à quel prix ?

Ce n’est pas une légende, Mourinho gagne partout où il passe. Hormis lors de ses deux premières années en tant que coach principal à Benfica et à Leira, il a remporté au moins un trophée pour les 6 clubs qu’il a connu depuis. Son tableau de chasse compte 2 Ligues des Champions (Porto, Inter), 8 championnats nationaux (Portugal, Angleterre, Italie et Espagne) ainsi que des Coupes et Supercoupes.

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Cette capacité à gagner a forcément incité Daniel Levy à approcher le Portugais. C’est aussi la première fois que Mourinho s’engage dans un club qui n’est pas habitué à jouer le devant de la scène. Ce qui s’annonce comme un réel défi de son côté également.

Bientôt 12 ans que les Spurs attendent de soulever un trophée. Mais pour retrouver cette sensation, il faudra sans doute attendre la saison prochaine. Le temps que Mourinho s’installe et fasse passer son message. Est-ce que les joueurs y seront réceptifs ?

L’année dernière, les fans des Spurs chantaient que Mourinho n’était plus spécial.
Ils vont maintenant espérer s’être trompés

Difficile à dire tant lui et Pochettino sont opposés en termes de management. L’Argentin a, même si cette relation s’effritait lors des derniers mois, construit un véritable lien avec ses joueurs. Mourinho est plus dur, il met régulièrement ses joueurs à l’épreuve et peut faire preuve d’un impitoyable dédain lorsque ces exigences ne sont pas satisfaites. La patience et la compréhension de Poch, va laisser la place à une certaine idée des relations manager-joueur qui peut s’avérer à double tranchant.

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Il faut espérer pour les dirigeants que le Mou prenne des pincette au début de son mandat, au risque d’accroitre des envies de départ ou, pire, d’en créer.

Recruter Mourinho c’est aussi s’attendre à un autre style de jeu. À White Hart Lane et au Tottenham Hotspur Stadium on avait plutôt une tradition de beau jeu. Pas vraiment le concept favori du Portugais, plutôt taxé de pragmatique. La folie risque de laisser la place à la rigueur. L’émotion a moins de place dans la quête du résultat que va entreprendre Mourinho. C’est sans doute le prix à payer pour gagner des trophées.

Une rupture douloureuse

Se doter d’un coach comme Mourinho c’est aussi s’attendre à un départ dans la douleur et d’un coach capable d’attirer un regard négatif sur tout le club. « Sera-ce le Mourinho qui a eu tant de succès lors de deux épisodes à Chelsea, ou le Mourinho qui était tellement déconnecté à Manchester United, vivant dans un hôtel tout en gardant une base à Londres, mal aimé et entouré de mauvaise humeur? Sera-ce le Mourinho intelligent et drôle qui a produit des équipes gagnantes, ou l’individu aigri qui a fait attirer la colère du monde entier sur lui lors de ses derniers mois à Old Trafford? » se demande la BBC.

Le Portugais va travailler à Londres, où il réside également, ce qui semble un bon point de départ. De plus, durant sa longue période sans diriger un club, il s’est montré bien plus ouvert, parfois même touchant dans certains de ses témoignages. Sur les plateaux télé, en tant qu’analyste, il est apparu bien plus détendu, voire taquin. Il en a sans doute profité pour se remettre un peu en question.

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La relation avec son président Daniel Levy risque aussi de faire couler beaucoup d’encre. « Les bons mariages exigent un peu de compromis. En termes de transfert, Mourinho a toujours voulu que les propriétaires cèdent afin qu’il puisse prendre qui il voulait, alors que, dans le même contexte, Levy était réticent à dépenser » raconte la BBC. Il est vrai que les deux hommes devront inévitablement faire des concessions pour que la sauce prenne.

Faire profil bas du côté de Mourinho et dépenser ou vendre des joueurs cadres, pour pouvoir dépenser, du côté de Levy. Il est vrai que le président des Spurs sera sans doute plus patient étant donné son désir de recruter Mourinho depuis quelques années, « mais il faut beaucoup d’imagination pour croire que cette relation entre deux individus aussi forts et déterminés ne souffrira pas de tensions » conclut la BBC.

Personne ne peut prédire l’avenir, mais ce qui est certain, c’est qu’avec Mourinho on peut s’attendre à tout. Le rire et les larmes. La victoire et la défaite. Une happy end ou un final tragique.

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