Last Updated on 3 décembre 2019 by Thibault Dreze
On le sait, le job d’entraîneur est de plus en plus précaire. Si les mauvais résultats s’enchaînent, le coach peut se retrouver dehors après quelques matchs à peine. À l’image de Watford qui, en quatre mois, a déjà consommé deux managers. Mais ça n’est rien comparé à la mésaventure vécue par Leroy Rosenior. En effet, en 2007, le club de Torquay United l’a licencié…10 minutes après son entrée en fonction. Retour sur un record peu flatteur.
En cette fin de saison 2006-2007, le petit club de Torquay United vit un véritable cauchemar. Il est relégué en cinquième division et quitte donc le monde du foot pro. La direction décide de nommer un nouvel entraîneur pour repartir sur bonne dynamique dés la saison prochaine. Ils jettent leur dévolu sur Leroy Rosenior, un ancien joueur du club qui a aussi évolué pour Fulham, West Ham ou QPR. Libre depuis son passage long d’un mois comme sélectionneur du Sierra Leone, il accepte la proposition.
Coup de téléphone inattendu
Le 17 mai, la nouvelle est officialisée sur le site web du club par une petite vidéo dans laquelle le nouveau coach déclare : « Je ne promets pas qu’on va retrouver subitement la voie du succès, mais une chose est sûre, je suis enthousiaste à l’idée d’être de retour dans un club que j’aurais aimé ne jamais avoir quitté. » Une conférence de presse est même organisée dans le début d’après-midi. Elle se tient dans une ambiance plutôt positive pour un relégué et finit sur le coup de 15h30. Mais dix minutes plus tard, coup de théâtre : le tout nouvel entraîneur reçoit un coup de téléphone du propriétaire, Mike Bateson qui l’informe qu’il revend ses parts du club. Dans la foulée, le nouvel actionnaire l’appelle également pour lui dire qu’il n’est plus le bienvenu à Torquay United.
Rosenior est sous le choc : « Je savais que c’était un poste précaire, mais pas à ce point ». Une courte aventure qui l’a pourtant marqué puisqu’il a décidé d’arrêter sa carrière de coach. Le bonhomme est désormais consultant pour divers médias et ambassadeur contre le racisme. Moins instables comme postes, sans doute.