Last Updated on 13 novembre 2020 by Thibault Dreze
Récemment fêté pour sa 300e apparition en Premier League sous le maillot de Manchester City, David Silva signe sa dernière saison sous le maillot mancunien. L’occasion de rendre hommage à celui qui a illuminé le jeu de son équipe pendant une décennie entière.
Joe Hart, Vincent Kompany, Yaya Touré, Carlos Tevez : ce sont les grands noms de l’équipe de Manchester City en 2010. De ce groupe, il n’en reste plus qu’un aujourd’hui : David Silva. Durant ces dix saisons, il aura été une pièce indispensable du milieu de terrain, résistant aux mercatos gargantuesques à répétition et aux éliminations précoces en ligue des champions.
Le début d’un grand projet
La belle histoire commence en 2010. Étoile montante du football européen, David Silva quitte son FC Valence ensoleillé pour un Manchester City plus grisâtre : l’armoire à trophées du club est alors bien vide. Mais le nouveau propriétaire, Khaldoon Al Mubarak, un homme d’affaires venu des Emirats Arabes Unis, entend bien changer tout cela.
Pour placer son club sur la carte du foot mondial, il mène un mercato ambitieux en attirant des joueurs tels que Robinho, Balotelli, Yaya Touré. C’est dans ce contexte de nouvel eldorado que débarque David Silva. Sa première saison est prometteuse, à l’image de l’équipe : ses quatre buts et huit assists contribuent à une première accession sur le podium de la Premier League et à la victoire finale en FA Cup.
421
Dans l’ère du foot pro, David Silva est recordman du nombre de matchs disputés pur Manchester City : il en a porté 421 fois le maillot.
Mais c’est en 2011/2012 qu’il conquiert véritablement le coeur des supporters. Gagner une FA Cup, c’est bien, mettre fin à l’hégémonie du rival United, c’est mieux. Manchester City avait déjà annoncé la couleur (bleue) en novembre en écartelant Manchester United 1-6 à Old Trafford (avec un but de Silva). Mais la fête qui a suivi ce match n’était rien comparée à celle qui allait survenir le 13 mai, quand les Skyblues arrachent le titre lors de la dernière seconde de la journée…juste devant les Red Devils.
Une fois l’ivresse de ce légendaire 3-2 contre QPR passée, l’heure est aux bilans. Et en ce qui concerne Silva, ils sont excellents : son influence dans le jeu a gonflé de même que ses statistiques : il pointe à six buts et dix-sept assists en Premier League. L’Espagnol est définitivement adoubé.
Maître du terrain
De 2012 à 2020, la tendance s’est amplifiée : City est devenu une véritable machine à gagner. Sur cette période, le club est trois fois champion, remporte quatre League Cup/Carabao Cup, trois Community Shield et une FA Cup. Autant de trophées qui trônent en bonne place dans la collection fournie de David Silva. Un âge d’or cityzen qui aura vu l’Ethiad Stadium être témoin de prestations de haut vol de la part de son Espagnol de poche. Qu’il soit en soutien de Edin Dzeko ou de Sergio Aguero, il ne faut pas bien longtemps pour qu’il trouve son nouveau partenaire les yeux fermés.
Car c’est cela, David Silva : un port de tête haute qui lui permet de voir tous les mouvements de ses équipiers et de ses adversaires. Ces derniers ont beau le connaître et vouloir le presser, Silva a plusieurs coups d’avance et sait bien souvent où il va jouer avant-même que le ballon ne lui arrive. Là où un bon joueur profite des espaces, lui, les crée.
Que ce soit pour lui-même en s’isolant par des déplacements chirurgicaux entre les milieux et les défenseurs ou pour ses coéquipiers avec des passes qui mettent sur orbite leur heureux bénéficiaire. Avec lui, l’élégance s’allie à l’efficacité.
Et maintenant ?
Le contrat de l’ancien de Valence arrive à expiration en juin et n’a pas été renouvelé. Le joueur de 34 ans à confirmé que c’était bel et bien sa dernière saison du côté de City. Des rumeurs avancent qu’il aurait déjà un accord avec l’Inter Miami, l’équipe de David Beckham, pour finir sa carrière en MLS. Avec les Foden, De Bruyne ou autres Bernardo Silva, les Skyblues ont de quoi le remplacer dignement. Reste qu’un tel joueur mériterait de partir par la grande porte.
À l’image d’un Vincent Kompany qui s’en va en légende après avoir remporté le titre, le lendemain de la victoire 6-0 contre Watford en finale de la FA Cup. Si un tel scénario est peu probable vu les 19 points de retard sur Liverpool, un sacre en Ligue des champions pourrait dignement venir parachever l’ère Silva.
L’épreuve s’annonce compliquée avec tous les autres prétendants (à commencer par le Real en huitièmes) mais a toujours été un objectif majeur du club. Alors, en attendant de découvrir le dénouement de cette saison palpitante, profitons de la chance qu’on a de voir David Silva jouer.
