Note of the day: et si les cerises restaient sur le gâteau ?

Last Updated on 13 novembre 2020 by Thibault Dreze

Dimanche, Bournemouth a cru que tout était cuit pendant 43 minutes (entre le 0-1 de Vardy et l’égalisation de Stanislas). Mais l’apathie des Foxes en deuxième mi-temps a redonné un espoir à tout un club. Celui de survivre en Premier League.


Le football a cela de beau: son imprévisibilité. Dimanche, Leicester se déplace au Vitality Stadium pas habitué à en voir beaucoup ces derniers temps, de la vitalité. Puis Vardy marque, comme toujours. Leicester semble parti pour se positionner sur le podium, tranquillement. Les 22 hommes rentrent aux vestiaires et à la sortie de ceux-ci c’est tout le match qui change de physionomie. Les hommes de Rodgers ne sont pas concernés, à l’image du gardien Schmeichel fautif sur le premier but après une relance paresseuse et n’est pas souverain sur les trois autres buts.

Un cadeau aussi inattendu que salvateur pour des Cherries un peu patraques qui restaient sur un 1 sur 15. Tout comme la renaissance de l’attaquant Dominic Solanke, arrivé cet été pour 20 millions d’euros de Liverpool qui marque, d’une part son premier but en Premier League depuis le 13 mai 2018 (pour Liverpool face à Brighton) et d’autre part ses deux premiers buts pour Bournemouth. De 0-1, les Cherries passent à 4-1 et une seule mi-temps.

« Il mérite un grand crédit. J’ai toujours cru que Dom était un joueur exceptionnel, il avait beaucoup d’attentes sur ses épaules et à juste titre parce que c’est un joueur exceptionnel, techniquement très bon, il est très intelligent. Je pense qu’il l’a prouvé aujourd’hui, parce que ce sont deux très bonnes finitions, toutes deux totalement différentes, mais c’est un joueur en qui nous croyons totalement », confiait son coach Eddie Howe à l’issue du match.

Un manager qui veut toujours y croire. « Nous restons dos au mur. Cela va encore être difficile, mais nous sommes en train de nous battre et nous continuerons de le faire jusqu’à la fin. J’ai toujours cru que les joueurs étaient assez bons pour obtenir les résultats dont nous avons besoin, probablement pour la première fois ce soir depuis longtemps, nous avons eu un peu de chance. J’espère que cela peut nous donner l’élan dont nous avons besoin pour les trois matchs restants. »

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Les raisons d’y croire

Premier motif d’espérance, même si pas forcément le plus encourageant à vue d’oeil, le calendrier. Bournemouth se déplace à Manchester City (mercredi 15), recevra Southampton et ira à Everton pour la dernière journée. Bien que les hommes de Guardiola ne soient pas invincibles à domicile (défaites face aux Wolves et United, partages face à Tottenham et Crystal Palace) et qu’ils soufflent le chaud et le froid ces derniers temps, y prendre un ou trois points semble bien utopique.

Ce qui doit commencer à intéresser les hommes de Howe, c’est le duel entre West Ham (34 pts) et Watford (34 pts) du vendredi 17. Il s’agit en effet des deux équipes qui sont menacées par un éventuel sursaut de Bournemouth (31 pts). Avec 3 points de retard et si le score ne finit par sur un nul, Bournemouth pourrait alors revenir à hauteur d’une des des équipes, en cas de victoire deux jours plus tard (dimanche) contre Southampton.

Ensuite Watford recevra Manchester City et se déplacera à Arsenal. De son côté, West Ham ira à United et recevra Aston Villa. Deux gros calendriers, qui devraient donner à Bournemouth un sursaut d’espoir.

Il ne faut pas non plus sous-estimer le capital confiance que va apporter cette victoire. La première en Premier League depuis février (2-1 contre Aston Villa), mettant ainsi fin à sa séquence de neuf matchs sans victoire dans la compétition. Solanke pourrait aussi, après ses deux premiers buts, trouver une sorte de second souffle et apporter la dynamique offensive nécessaire au maintien.

Le retour de David Brooks est également motif de satisfaction. Même si en 6 matches il n’a pas été directement décisif, il a été très bon face à Leicester en apportant cette touche de fantaisie qui peut aider devant.

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Il faudra espérer que King, blessé dimanche, pourra également fournir son talent en attaque. Tout sera bon à prendre pour une équipe qui, sur papier, ne manque pas d’atout, ni de qualité. Comme Harry Wilson (7 buts), prêté par Liverpool, le duo d’attaque Joshua King (5 buts) – Callum Wilson (8 buts), bien suppléé ce week-end par Solanke.

Le gros point noir pour cette fin de saison sera l’absence de Nathan Aké. Le défenseur a sans doute disputé son dernier match cette saison après s’être blessé lors de la victoire sur Leicester. Son absence est un coup dur pour les Cherries qui pouvaient compter sur une base solide en défense.

Aux côtés de Cook, Chris Mepham étant encore incertain, c’est donc sur le jeune Lloyd Kelly, encore en plein apprentissage de la Premier League, qu’il faudra compter pour contrer les assauts adverses. Sans oublier l’absence de Ryan Fraser qui n’a pas prolongé son contrat et n’a donc pas repris avec le groupe depuis la reprise.

On le comprend, il y a des raisons d’y croire et d’autres qui nous poussent à se résigner pour ce sympathique club côtier. Avec un coach en place depuis bientôt 8 ans il est normal que ce club, en Premier League depuis 5 saisons, connaisse un coup de mou. Lui qui a d’ailleurs été élu entraîneur du mois en mars 2017, janvier 2018 et octobre 2018 peut être difficilement pointé du doigt pour les performances actuelles.

Si l’histoire de Bournemouth parmi les 20 meilleurs clubs du royaume prend fin, on pourra tous se dire qu’elle aura été très belle et surtout positive pour ce championnat. Ce club avec le plus petit stade de première division a tout pour attirer la sympathie. Reste à voir dans quelle division.

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