Last Updated on 10 juillet 2019 by Thibault Dreze
Cette saison 19/20 de Premier League, sera la première à utiliser l’assistance vidéo. Une aide qui est loin de faire l’unanimité auprès des fans de football. La récente Coupe du Monde féminine l’a encore démontré, alors que les spectateurs ont toujours en tête les fautes de main de Kimpembe et ou de Rose en Ligue des Champions. Au vu de ces événements, la Premier League a décidé d’utiliser le VAR à sa sauce.
La volonté principale de la Premier League a été de freiner le recours au VAR afin de limiter les perturbations et interruptions durant les matches. Une intention louable et sans doute partagée par tous les spectateurs et téléspectateurs. Comme le confirme Mike Riley qui dirige l’association des arbitres (Professional Game Match Officials Ltd) au Times: « Il faut veiller à ne pas utiliser le VAR pour ré-arbitrer le match. Vous devez faire confiance aux acteurs sur le terrain. Il ne faut pas non plus perturber l’intensité ou le déroulement du match. » Pour pouvoir contrer ces craintes, voici comment la Premier League a défini l’usage à la vidéo sur les phases clés. Le VAR sera utilisé pour les «erreurs claires et évidentes»; dans quatre domaines – les buts, les penalties, les cartons rouges directs et identités erronées.
Plus de souplesse pour les fautes de main
Comme l’explique FourFourTwo, « l’interprétation de la Premier League ne sera pas aussi stricte et adoptera une application plus familière, basée sur le fait qu’il y ait eu ou non une tentative délibérée de bloquer le ballon avec une main. Cela signifierait que des buts tels que celui de l’attaquante anglaise Ellen White, rejetés samedi contre la Suède, seraient maintenus, et que des sanctions telles que reçues par Moussa Sissoko de Tottenham en finale de la Champions League ne seraient pas infligées. »
Riley ajoute au Times : « Il y a encore des zones d’interprétation autour de la manière dont la faute de main a été décrite concernant ce que vous considérez, ou non, comme une position non naturelle des mains et des bras. Dans ce pays, nous avons toujours considéré, et ce sont les joueurs et les managers qui nous le disent, que les bras font partie du jeu et que tant que vous n’essayez pas d’étendre votre corps pour bloquer un tir ».
Le but est surtout, toujours selon Riley, d’éviter une culture où les joueurs doivent défendre avec les mains dans le dos tandis que dans le même temps, les joueurs essayeraient de viser les mains plutôt que de jouer au foot. Comme cela pourrait être le cas dans un système ou le contact avec la main serait systématiquement sanctionné.
Particularité pour la ligne de but
Ici aussi, la récente Coupe du Monde féminine est dans les esprits. En effet, le VAR ne sera pas utilisé pour déterminer si le gardien était hors de sa ligne au moment du tir du pénalty. Sauf en cas d’erreur flagrante, si le tireur touche deux fois le ballon ou marque un arrêt net pendant sa course d’élan par exemple. Pour rappel, c’est une nouvelle règle de l’IFAB (International Football Association Board), l’instance chargée de faire évoluer les règlements du football, contraint les gardiens à garder au moins un pied sur la ligne de but au moment du tir du pénalty.
Une interprétation du règlement qui ne plait pas forcément à la FIFA. « Les lois du jeu sont les mêmes dans le monde entier. Ce qui est écrit dans les lois du jeu doit être en vigueur dans chacun des pays appartenant à la FIFA et dans toutes les compétitions organisées par l’association membre de la FIFA », explique Pierluigi Collina, le responsable des arbitres à la FIFA.
Moins d’accès aux écrans
La Premier League a également demandé aux arbitres de ne pas utiliser les moniteurs, sauf dans des circonstances exceptionnelles. Le fait de visionner les écrans au bord des terrains a entraîné de longs retards et de la confusion dans les gradins. Les discussions lors de la Coupe du Monde féminine ont directement conduit à cette décision.
« Nous avons dit que l’arbitre ne devrait pas aller au moniteur au bord du terrain, à moins que la décision du VAR ne soit complètement différente de ce à quoi il s’attend », poursuit Riley. « Il y a eu des exemples à la Coupe du Monde féminine, de décisions vraiment subjectives, où il a fallu trois ou quatre minutes pour décider. »
Pour finir, la BBC évoque les changements pour les spectateurs.
À la télévision: les téléspectateurs pourront voir ce que les arbitres assistants vidéo regardent, y compris un angle «au-dessus de l’épaule» des officiels en studio. L’équipe VAR sera annoncée à l’avance, comme le groupe d’arbitres sur le terrain. Enfin, les diffuseurs ne voudront pas que les matches se prolongent au-dessus des 90 minutes habituelles, pour des raisons de programmation.
Au stade: les informations relatives à un contrôle VAR apparaîtront sur les grands écrans des 18 terrains qui en sont équipés. Lorsqu’une décision est annulée, une vidéo de l’incident sera diffusée le cas échéant. Pour les clubs qui ne disposent pas d’écrans géants dans leur stade, les communications VAR se feront via une combinaison d’annonces par la PA et de messages sur les tableaux de bord.
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