L’ABC de la reprise en Premier League

L’ABC de la reprise en Premier League

Last Updated on 9 août 2019 by Thibault Dreze

Afin de préfacer cette nouvelle saison qui est sur le point de débuter, B2B vous propose cet abécédaire afin d’évoquer différents thèmes/joueurs/faits qui feront parler d’eux au fil du championnat.


A

Aston Villa

Quoi de mieux pour débuter que la présentation d’une des trois équipes qui rejoignent la Premier League pour cette édition 2019-2020. Cinquième au classement du Championship la saison dernière, c’est via les play-offs que les Villans ont reçu leur ticket pour l’élite en battant Derby County en finale. Absent depuis 2016, Aston Villa n’était pas passé loin de la montée l’année dernière, mais c’est Fulham qui avait alors pris le dessus, toujours en finale des play-offs.

Dean Smith peut se réjouir de voir son équipe se renforcer en qualité et en nombre. Plus de 100 millions de Livres ont été dépensées, un scénario qui rappelle dangereusement celui de Fulham l’an dernier. Il est vrai qu’une montée en Premier League est accompagnée d’un véritable pactole, ce qui peut facilement amener les dirigeants à envoyer les billets sur des joueurs qui ne répondent pas toujours présents. Il est vrai que le joueur phare de la saison dernière, Tammy Abraham (26 buts en 40 matches) était prêté par Chelsea et a donc quitté le club, comme une dizaine d’autres joueurs. Il faut donc trouver des remplaçants, mais aussi se renforcer pour rivaliser avec les grosses cylindrées. Pour cela, le club de Birmingham a recruté pas moins de 12 joueurs pour, selon le site Transfermarkt, près de 130 millions d’euros : Douglas Luiz – Man City, Trezeguet – Kasimpasa, Matt Targett – Southampton, Jota – Birmingham City, Anwar El Ghazi – Lille, Wesley – Club Brugge, Ezri Konsa – Brentford, Kortney Hause – Wolves, Tyrone Mings – Bournemouth, Bjorn Engels – Stade Reims, Tom Heaton – Burnley et Marvelous Nakamba – FC Bruges.

La star actuelle de l’équipe est Jack Grealish (23 ans), longtemps considéré comme un grand espoir anglais, il est au club depuis ses 6 ans. C’est donc en véritable enfant de Villa que Grealish s’apprête à faire son retour en Premier League. Il sera très important pour Villa d’avoir une bonne entente dans le vestiaire avec ces nombreuses arrivées, tout en gardant ce qui a fonctionné jusqu’ici. Sans oublier que pas mal de nouveaux joueurs vont découvrir le championnat anglais, ce qui demandera un certain temps d’adaptation. La saison s’annonce néanmoins excitante pour les fans d’Aston Villa qui pourront s’inspirer de ce qu’a fait un autre promu l’an dernier : Wolverhampton.

B

14 belges

L’an dernier, au début du championnat, il y avait 17 joueurs belges parmi les effectifs professionnels de Premier League : Eden Hazard, Toby Alderweireld, Romelu Lukaku, Denis Odoi, Laurent Depoitre, Jan Vertonghen, Isaac Mbenza, Christian Kabasele, De Bruyne, Leander Dendoncker, Vincent Kompany, Christian Benteke, Marouane Fellaini, Divock Origi, Mousa Dembélé, Steven Defour, Simon Mignolet. Lors du mercato hivernal, Youri Tielemans et Michy Batshuayi ont rejoint contingent belge tandis que Marouane Fellaini et Mousa Dembélé le quittaient.

À l’aube de cette nouvelle saison, ils seront moins nombreux puisque de nombreux joueurs quittent la Premier League : Hazard, Kompany, Lukaku, Odoi, Mignolet Depoitre ou encore Mbenza. Engels, Praet et Trossard sont arrivés tandis que Tielemans a été transféré à titre définitif à Leicester. Rocky Bushiri a été acheté par Norwich mais est prêté à Blackpool et ne foulera pas les pelouses anglaises de première division.

Il faut bien avouer que le départ de joueurs phares comme Hazard, Lukaku, Kompany et avant cela Fellaini et Dembélé est un coup dur et va laisser un gros vide. Il faudra espérer que les nouveaux aient l’occasion de se mettre en valeur durant cette saison.

C

Andy Carroll

Après six saisons passées à West Ham, Andy Carroll était libre de tout contrat. Sans club, son arrivée à Newcastle, là où tout a commencé pour lui, était un vraie aubaine. L’attaquant a joué entre 2006 et 2011 chez les Magpies. Huit ans plus tard le voici de retour dans le nord de l’Angleterre. Difficile de dire si ce retour bouclera la boucle, car à 30 ans, le niveau de Carroll est clairement sur le déclin. L’an dernier, il n’a joué qu’une dizaine de matches pour les Hammers à cause de blessures à la cheville.

Ce retour à Newcastle pourrait être une vraie opportunité pour lui de rebondir et retrouver un niveau correct. Un joueur attachant qui a marqué la Premier League et, on l’espère, va encore le faire cette saison.

D

Kevin De Bruyne

Ce n’est pas neuf, De Bruyne évolue à Manchester City depuis 2015 et il va entamer sa 5e saison en Skyblue. Cependant, la saison dernière n’a pas été bonne vu le nombre de matches manqués par le joueur à cause de blessures à répétition. Des blessures de plus ou moins longue durée qui impliquaient à chaque reprise un certain temps pour revenir en forme sur le terrain. « Ce qui s’est passé la saison dernière peut arriver à tout le monde.  Cela fait maintenant 11 ans que je suis professionnel et c’est la première saison que j’ai été confronté à quelques blessures« , a expliqué le Diable récemment.

Une saison diminuée où le Belge a tout de même joué 32 matches, a marqué 6 fois et a donné 11 assists. Des chiffres qui ne sont habituellement pas synonymes de saison ratée. « À la fin de l’année, j’ai joué 32 matchs.  Un total que beaucoup de joueurs titulaires atteignent chaque saison« , confiait d’ailleurs De Bruyne, à juste titre. Mais dans un effectif aussi qualitatif que City, où les joueurs ont tous été plus impressionnants les uns que les autres, De Bruyne n’a pas laissé une trace indélébile.

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Pourquoi en parler maintenant ? Car beaucoup ont le sentiment, l’intuition que Kevin De Bruyne va réaliser une grosse saison. Le sentiment de revanche risque bien d’influencer les premières foulées de De Bruyne et sa détermination se fera ressentir. Quand on connaît le caractère du milieu de terrain, cela ne fait aucun doute : il va vouloir performer. Sa préparation est d’ailleurs très encourageante, ce qui augure une saison à la hauteur du talent du joueur.

Même si la saison dernière Bernardo Silva a fait oublier KDB et malgré l’arrivée d’un nouveau milieu de terrain, Rodri, il ne fait pas l’ombre d’un doute que le patron dans l’entre-jeu s’appellera De Bruyne. David Silva et Fernandinho restent des excellents joueurs, mais ont tous deux 34 ans, et le jeune Rodri devra prendre le temps de s’acclimater. Tout profit pour l’ancien joueur de Wolfsburg. L’ancien loup va montrer ses crocs, pour le plus grand plaisir des amateurs de beau jeu.

E

Harvey Elliott

Qui est ce jeune joueur qui brise tous les records de précocité ? Quand vous avez 16 ans et que Leipzig, Manchester City, le Real Madrid et le PSG s’intéressent à vous, c’est que vous tenez quelque chose. En effet, Harvey Elliott fait beaucoup parler de lui depuis quelques mois. Le 25 septembre dernier, il devenait le plus jeune joueur à évoluer en Coupe de la Ligue en entrant en jeu face à Millwall (3-1) à seulement 15 ans et 174 jours. Sept mois plus tard, début mai, Elliott devenait aussi le plus jeune joueur à disputer un match de Premier League, à 16 ans et 30 jours.

Cette précocité a séduit Liverpool qui a décidé d’engager le jeune joueur et l’a directement plongé dans le grand bain au cours de la préparation. Signe de confiance et d’envie de voir le joueur au service de l’équipe.

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« Il s’est distingué à l’entraînement au cours des trois dernières semaines. C’est un talent spécial », expliquait Scott Parker, le manager de Fulham. Tom Cairney, le capitaine des Cottagers était du même avis: « Il fait sensation depuis qu’il nous a rejoint à l’entraînement. Il fait un peu de magie. J’espère qu’il aura une longue carrière. » Malgré son jeune âge, Eliott est très à l’aise avec ses deux pieds et il peut occuper un poste d’ailier ou de numéro 10. Technique et dribbleur, il est aussi capable de trouver facilement le chemin des filets. Une vraie promesse du foot anglais que l’on aura sans doute l’occasion de découvrir au fil de la saison sous les couleurs de Liverpool.

F

Foxes

Leicester risque bien de faire parler de lui cette saison. La saison dernière fut marquée, tragiquement, par le décès du propriétaire Vichai Srivaddhanaprabha dans le crash de son hélicoptère qui venait de décoller du stade. Un émoi qui a secoué tout l’effectif. Quelques mois plus tard (fin février 2019), Claude Puel était licencié, pour le plus grand plaisir d’une partie du vestiaire.

L’arrivée de son successeur ne se fait pas sans mal. En effet, Brendan Rodgers quitte le Celtic en pleine saison, et alors que le club est largement en tête du championnat, ce qui provoque le mécontentement des supporters écossais. « Le moment idéal aurait été l’été. Mais si vous enlevez toute émotion, je crois que cette occasion de venir dans un club comme Leicester ne peut pas attendre », s’excusait Rodgers. Le Nord-Irlandais a finalement permis aux Foxes de finir à la 9e place, sans toujours briller sur le terrain.

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Cette saison, il pourra s’appuyer sur un effectif de qualité, entre jeunesse et expérience. Les arrivées de Tielemans, Praet et Perez vont renforcer à coup sûr un noyau déjà bien fourni avec les Maddison, Barnes, Chilwell, Vardy, Gray … Si la sauce prend, Rodgers peu aisément viser un top 8 et pourquoi pas plus. Le « best of the rest » sera sans doute un renard cette année.

G

Gunners

La deuxième place acquise au terme de la saison 15-16 par Arsenal semble bien lointaine. Depuis, les Gunners ont terminé deux fois 5e et une fois 6e. L’arrivée d’Emery a, par moment, amené un football très attrayant, mais Arsenal est aussi vite retombé dans ses problèmes défensifs. Les attentes sont grandes pour la saison à venir, mais tous les fans ont appris à être prudents. Même si le mercato est séduisant, on préfère tempérer du côté des supporters.

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Les arrivées de Nicolas Pepe et Dani Ceballos et Tierney permettront d’entrevoir de jolies choses, l’attaquant viendra étoffer une attaque déjà prolifique et le milieu espagnol devra faire oublier l’échec Denis Suarez. En coulisse, on veut se souvenir du passé glorieux en faisant appel aux anciens. Les dirigeants espèrent qu’un retour au passé rétablira un certain équilibre. Freddie Ljungberg a été promu entraîneur adjoint de l’équipe première, tandis que l’arrivée d’Edu au poste de directeur technique est une sage décision. Selon le responsable du football, Raúl Sanllehí, il est « la dernière et la plus importante pièce du puzzle » dans son organigramme.

Arsenal semble être arrêté à un carrefour. Si la saison passée était celle de la réflexion et de l’adaptation post-Wenger, celle-ci doit ramener les Gunners sur le bon chemin.

H

Hammers

West Ham a réussi à mettre au point une équipe très séduisante la saison dernière. Lukasz Fabianski était merveilleux dans le but; une paire rocs défensifs a été découverte avec Fabian Balbuena et Issa Diop; et Felipe Anderson, Michail Antonio et (sporadiquement) Marko Arnautovic ont marqué des buts et donné un peu de flamboyance à l’attaque. La pièce manquante était un milieu de terrain joueur et déroutant. C’est dans ce sens que Pablo Fornals a été recruté. Collectif, l’Espagnol est spécialiste des assits et il lui arrive de marquer. Il a été au cœur du triomphe de l’Espagne dans le Championnat d’Europe des U21 ans de cet été. Malgré ses 23 ans il est aussi international avec les A et il a joué une quantité impressionnante de matches en peu de temps (plus de 150 matches pour Malaga et Villarreal).

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S’il peut sembler frêle pour la rudesse du championnat anglais et que ses statistiques de l’an dernier avec Villarreal sont faibles (2 buts, 3 assists en 35 matches de Liga), sa préparation a été encourageante. De plus, il pourra s’appuyer sur l’excellent Declan Rice. Notons-aussi l’arrivée de Sébastien Haller, ce qui rend le mercato de West Ham encore plus intéressant. L’ex-joueur de Francfort a planté 15 buts et donné 5 passes décisives en Bundesliga la saison dernière. Un renfort de taille qui vient remplacer Marko Arnautovic parti en Chine.

Un coup d’oeil rapide sur l’effectif permet d’envisager facilement un top 10 pour les Hammers. Rice (20 ans à peine qui n’a, étonnement, pas animé le mercato), Lanzini, Felipe Anderson, Yarmolenko, Snodgrass ou encore Chicharito, sont autant de talents qui vont permettre à Pellegrini d’avancer sereinement. En espérant que, contrairement à la saison dernière, il puisse compter sur un effectif à 100% de ses capacités physiques.

I

Ismaïla Sarr

« Watford a réalisé un nouveau transfert record durant le dernier jour du mercato avec l’arrivée très attendue du Sénégalais Ismaïla Sarr. Les Hornets ont battu la concurrence pour s’offrir les services de l’ailier de Rennes, qui a signé un contrat de 5 ans », peut-on lire sur le site officiel de Watford qui n’est pas peu fier de sa dernière acquisition. Il faut dire que cette arrivée intrigue et excite beaucoup de fan.

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Le Sénégalais de 21 ans à peine fait partie des sensations de Ligue 1 après sa saison bien remplie (35 matches de L1, 8 buts et 7 assists). Avec Rennes, il a gagné la Coupe de France et a fait partie des pions importants du parcours en Europa League (buteur face à Arsenal en 1/8e). Il est aussi finaliste malheureux de la CAN. Bref, une expérience intéressante pour un si jeune joueur qui vient apporter un peu de fougue dans l’effectif de Javi Gracia.

J

Maitre du jeu

Même si City fait de nouveau office de favori, l’équipe de Pep Guardiola ne doit pas se reposer sur ses lauriers pour autant. Le plus beau football d’Angleterre rêve toujours de briller en Europe et cet objectif devient de plus en plus pressant. Surtout pour un Guardiola qui, usuellement, ne traîne pas trop dans ses clubs. Il a dirigé Barcelone pendant quatre saisons, le Bayern pendant trois saisons et devrait quitter City en 2020-2021. Chez les Skyblues, on pense qu’il pourrait être tenté de signer une prolongation de trois ans.

Sans dire que c’est le moment où jamais, la victoire finale en Ligue des Champions commence à devenir une chimère difficile à attraper. Il faut dire que c’est la beauté de la compétition, et cela a encore été démontré la saison dernière. Etre grand et riche ne permet pas toujours d’aller au bout, comme c’est le cas en championnat.

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Manchester City reste sur un, difficilement égalable, quadruplé (Championnat, FA Cup, League Cup et Community Shield) et, hormis à l’internationale, on se demande où City peut encore progresser. Cette image d’équipe parfaite n’est pas si éloignée de la réalité. Une perfection qui en devient presque péjorative tant les matches des hommes de Guardiola étaient sans suspens et dans un contrôle permanent. C’est peut-être le revers de la médaille, si c’est parfait cela peut rapidement devenir lassant. City est devenu le maitre du jeu, car il le domine et le sublime, mais le grand public ne s’en emeut plus.

Ce constat est terrible. Car depuis l’arrivée du Catalan, le beau jeu est omniprésent et l’on devrait se gargariser des phases proposées par ses joueurs. Cet insupportable idéal est à double tranchant, on l’admire et on le déteste. Cela n’empêche pas Guardiola d’avoir des défis pour la saison à venir.

Briller en Europe on l’a dit. Mais aussi gérer l’après Kompany. Le défenseur belge, même s’il a manqué pas mal de matches, jouait un vrai rôle de patron dans le vestiaire. Un élément capital pour la bonne entente d’une équipe et le développement de celle-ci et il faudra lui trouver un successeur. Le cas Sané sera aussi un élément clé. L’Allemand semble allergique aux sollicitations constantes de Guardiola et il ne faudrait pas que le groupe en subisse les conséquences. Enfin, si Guardiola décide de prolonger son séjour, il pourrait faire face à des sanctions des autorités du football. Le club a dépensé beaucoup d’argent et il pourrait recevoir des sanctions. Des défis extra-sportifs encore lointains si on les observe sous la loupe du football.

K

Jurgen Klopp

Lors de son arrivée à Liverpool en octobre 2015, Klopp avait juré qu’il allait gagner un titre avec les Reds dans les 4 ans, sinon il partirait en Suisse. Malheureusement pour les amateurs de foot helvètes et heureusement pour les supporters de Liverpool, il n’en sera rien.

Voilà donc l’Allemand bien vissé sur le banc des Reds après avoir gagné la Ligue des Champions. Après le succès international, Liverpool ne va pas se le cacher, il est temps de briller sur la scène nationale. Pas en remportant une coupe, mais bien le championnat. Après une lutte à couteaux tirés l’an dernier, Liverpool a montré qu’il était capable de tenir la corde face au géant City.

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Cet été, on a surtout parlé des Reds pour leur manque d’activité sur le marché des transferts. Klopp n’a pas manqué de rappeler à plusieurs reprises que Liverpool n’avait pas les capacités financières de dépenser « 200, 300 millions » à chaque mercato et que cela était réservé à des clubs comme City ou le PSG. Une déclaration peu appréciée par Guardiola, mais qui, d’une certaine manière, permet de lancer la saison. Dans le fond Klopp n’a peut-être pas tort. Il veut surtout compter sur le retour de blessure de nombreux joueurs et sur l’éclosion de certains jeunes. Des renforts gratuits en quelque sorte.

« Rhian Brewster et Alex Oxlade-Chamberlain n’ont pas beaucoup joué la saison dernière. Ce sont de nouveaux joueurs pour nous, c’est très bien, confirme le coach. En Angleterre, le marché se termine trois semaines plus tôt que les autres. Nous verrons ce que nous ferons, mais je ne pense pas que ce sera la plus grande fenêtre de transferts de tous les temps. »

Une volonté respectée jusqu’à présent puisque Liverpool a enregistré trois arrivées dont une gratuite et deux très jeunes joueurs qui n’auront sans doute pas un impact direct sur l’équipe première. Quoi qu’il en soit, le contrat de Klopp court jusqu’en 2022 et l’Allemand semble bien se sentir sur les bords de la Mersey. Remporter le titre le fera peut-être changer d’avis.

L

Frank Lampard

Ce sera l’une des attractions de ce début de saison. Le retour de Lampard à Chelsea, pas sur le pelouse, mais bien sur le banc. Si ce ne sont pas les grands débuts de l’ancien Blues en tant que coach, cette saison marque le début de son aventure en Premier League. Après une saison réussie à Derby County (6e place en Championship et finale des barrages pour l’accession en PL), le voilà donc de retour à la maison.

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Un défi de taille pour ce coach en herbe, mais qui ne semble pas effrayer les fans. Quand une icône revient au club, le capital confiance est souvent boosté. Une façon aussi d’encaisser plus facilement les éventuels revers en début de saison. Membre de cette nouvelle génération de coaches, Lampard devra s’affirmer en tant que tel, mais aussi faire face à une nouvelle génération de joueurs. À Chelsea, nombreux sont les jeunes sur qui il devra compter cette saison pour pallier l’interdiction de transfert et tenter de faire oublier Eden Hazard. Le Chelsea 19-20 vaudra le coup d’oeil.

Il faudra néanmoins se montrer patient avec le Chelsea 19-20. Lampard aura besoin de temps pour trouver les bonnes réponses. Incapable de s’appuyer sur le génie de Hazard, il ne sera pas facile de suivre Pep Guardiola, Jürgen Klopp et Mauricio Pochettino. C’est une période de transition et Chelsea doit faire de la course à l’Europe un objectif raisonnable et « profiter » de toutes les restrictions qui font que les Blues doivent composer avec les joueurs déjà à bord. Une sorte de laboratoire forcé.

M

Harry Maguire

L’ex-défenseur de Leicester est donc devenu le défenseur le plus cher de l’histoire. Un récit difficile à croire il y a un an à peine. Harry Maguire quitte les Foxes contre 93 millions d’euros pour rejoindre Manchester United. Un prix évidemment démesuré, symbole d’un championnat très riche où les équipes sont prêtes à mettre le prix fort sur certains joueurs, sans se demander si ce joueur vaut vraiment autant. Problèmes de riches.

Si déterminer une somme en accord avec les qualités du joueur reste quelque chose d’un peu nébuleux, on est en droit de penser que ce montant est excessif. Cependant, si cette arrivée permet à Manchester United de repartir sur des bases solides en défense, ce montant sera vite mis de côté. À l’instar de Liverpool qui détenait le précédent record du défenseur le plus cher, Maguire aura peut être la même influence positive sur la défense de Manchester que Van Dijk l’a eue à Liverpool. D’une part le Hollandais s’est imposé individuellement devenant le meilleur défenseur de la ligue, mais il a rayonné sur tout sa défense, bien aidé par son gardien Alisson. Un montant de transferts élevé, mais qui a eu un impact collectif très important. Si United parvient à reproduire cela avec Maguire, aidé par Wan-Bissaka, alors ils auront tout gagné.

N

Norwich City

Terminer premier de Championship n’est jamais une tâche aisée. Norwich a réussi cet exploit. En grande partie grâce à son berger allemand : Daniel Farke. Après une première saison à la tête des Canaris assez anecdotique (14e place), le coach allemand a senti que le vent avait tourné au début de la saison dernière. Lui qui coachait Lippstadt il y a quatre ans à peine va découvrir le championnat le plus médiatisé au monde. Son Norwich est joueur et à la fois bosseur.

Devant faire avec des moyens limités, le directeur sportif Stuart Webber (ex Huddersfield où il avait aussi été chercher un coach de la réserve du Borussia, David Wagner) s’est donc creusé la tête à l’aube de la saison du titre. En allant chercher Emi Buendía à Getafe, Onel Hernández en D2 allemande et surtout Teemu Pukki, qui a planté 29 buts en 43 matchs la saison dernière. Une stratégie économique et intelligente toujours d’actualité cette saison puisque le club a limité les frais sur le marché des transferts. Sont arrivés, nottament, Josip Drmic du Borussia Monchengladbach (fin de contrat) ainsi que Patrick Roberts de Manchester City, Ralf Fahrmann de Schalke en prêt, et Sam Byram de West Ham, pour moins d’un million d’euros.

Une volonté de s’appuyer sur les acquis plus que louable dans ce football moderne. « Si vous me demandez si je préférerais payer dix millions de livres pour un milieu ou vingt millions de livres pour un buteur, oui, ça me rendrait la vie plus facile, c’est sûr. Mais si votre club n’a pas ces moyens-là, il faut vous battre avec vos moyens, votre vision, et on croit en notre vision des choses. Il faut croire en ce que vous mettez en place, c’est notre cas », expliquait d’ailleurs Farke. 

On souhaite le meilleur aux Canaries qui, lors de la fondation de la Premier League, avaient fini à une historique 3e place. Cela servira peut être d’inspiration.

O

Ole Gunnar Solskjaer

Arrivé en décembre 2018 comme pompier de service pour éteindre le feu laissé par Mourinho, Solskjaer s’est rapidement imposé comme le sauveur. United entame une série de matches sans défaites (11 TCC) et certains joueurs, comme Pogba, prennent une autre dimension. Mais en grattant un peu, on s’est vite rendu compte que Manchester United était loin d’être guéri. La défaite à domicile contre le PSG ne viendra pas vraiment ouvrir la discussion puisque les Red Devils reprennent avec une série de 5 matches sans défaites, dont l’élimination du PSG au retour, qui restera dans beaucoup de mémoire et qui propulsera OGS au range de sauveur et d’icône.

Des performances qui poussent les dirigeants à prolonger le Norvégien qui n’était censé qu’assurer un intérim. Fin mars, OGS signe un contrat de trois ans. Les fans sont aux anges et rien ne semble arrêter United. Sauf que la fin de saison sera plus compliquée avec 2 victoires seulement en 10 matches toutes compétitions confondues. Le scepticisme commence à monter chez les observateurs. United semble s’être précipité.

Baby-face Killer a l’occasion de remettre tout le monde d’accord à l’occasion de cette nouvelle saison. Il repart à zéro, a eu une préparation complète et des renforts défensifs. Il doit réussir là où David Moyes, Louis van Gaal et José Mourinho ont échoué. Ramener Manchester United dans l’élite du foot anglais et passer le cap de l’ère sépia de Ferguson. Un défi de taille. Cela commence avec la préparation et le mercato. Deux renforts défensifs de poids sont arrivés tandis que l’épisode Pogba a animé les sites d’infos en continu. Partira, partira pas ? Le Norvégien a, en tout cas, tout tenté pour tempérer la situation afin d’entretenir des relations cordiales avec Pogba. La récompense pourrait être le retour à un niveau de performance qui avait fait briller le milieu de terrain lorsque Solskjaer avait pris ses fonctions. Un élément précieux qui ne sera pas de trop tout au long de la saison.

Pour finir, Solskjær a déclaré la saison dernière qu’il serait «miraculeux» de voir United participer à la lutte pour le titre cette saison. Il s’agit d’une évaluation juste et, même si une place parmi les quatre premières est également un objectif difficile à atteindre, le manager doit motiver ses joueurs à défaut de n’avoir aucune ambition. Work in progress.

P

Christian Pulisic

Pulisic a, bien malgré lui, à sa charge une tâche assez démesurée: faire oublier Eden Hazard. Autant dire que cela s’annonce difficile, voire impossible. Il faut avouer que l’Américain est le seul transfert entrant de cet été. Le deal ayant été conclu cet hiver, il sera donc le seul arrivant puisque Chelsea ne peut transférer. Une inspiration des dirigeants assez bienvenue, puisque le fait d’avoir négocié ce transfert durant l’hiver permet de remplacer Eden Hazard l’été. Peut-être avaient-ils anticipé une interdiction.

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Pour son prédécesseur, l’ex-attaquant de Dortmund est « peut être l’un des meilleurs dans le futur. Il peut devenir une star. Maintenant, il est dans l’un des meilleurs clubs du monde …C’est un bon joueur. » Pensée sincère ou courtoisie, ces mots risquent d’encourager l’Américain qui a d’ailleurs effectué une très bonne pré-saison. Pulisic lui-même a calmé le jeu des comparaisons avec Eden, en indiquant : « Je dois prouver ma propre valeur et faire de mon mieux pour aider cette équipe. »

Si la pression et les attentes seront grandes, Pulisic a derrière lui, à seulement 21 ans, une grosse centaine de matches de Bundesliga dans les jambes. Son CV combiné à un talent fou seront deux sérieux atouts pour cette saison à venir.

Q

Qualité

L’attraction d’un début de saison est toujours l’arrivée de nouveaux joueurs. Issus de clubs de Premier League ou venus de l’étranger, ils font leur rentrée des classes dans une nouvelle école. Quand ils proviennent d’un club anglais, il s’agit souvent de voir comment le joueur va s’adapter à un plus grand club ou dans le cas contraire, voire s’il va rebondir en descendant d’un échelon.

Mais ces joueurs peuvent aussi venir de l’étranger. Dans ce cas, ces joueurs sont plus méconnus et on sera donc curieux d’une part de les découvrir et d’autre part d’observer leur adaptation. La liste des nouveaux talents injectés après cette fenêtre estivale est aussi longue qu’excitante.

R

Racisme

Le dernier exercice du championnat anglais a été riche en spectacle et matches intenses comme on les aime. Cependant, de nombreux faits avérés de racisme sont venus gâcher la fête. Si bien que l’association des joueurs professionnels (PFA) a lancé une campagne de sensibilisation et a même inviter à la grève.

De nombreux joueurs du championnat anglais ont été victimes d’insultes racistes dans les stades et Wilfried Zaha (Crystal Palace), Danny Rose (Tottenham) ou encore Raheem Sterling (Manchester City) ont choisi d’en parler publiquement et de manifester leur mécontentement envers une partie des supporters anglais. 

Christiant Kabasele (Watford) non plus ne reste jamais de marbre face à de tels actes.« Maintenant avec les réseaux sociaux, on peut dire ce que l’on veut sans avoir de réelle sanction. J’ai récemment dénoncé un post … et on m’a répondu que ce n’était pas assez violent et qu’il ne transgressait pas les règles d’Instagram. C’est un peu bizarreJe ne pense pas qu’il y ait plus de racisme dans le foot que dans la société. C’est juste plus médiatisé. Quand on en parle, cela permet parfois à d’autres de libérer leur parole« , déclarait-il à la RTBF. « Depuis que je suis en Angleterre, c’est l’année où il y a eu le plus d’incidents racistes (Aubameyang, Sterling, Salah). J’ai l’impression que plus les années avancent et plus le nombre d’incidents augmente et ce n’est pas normal. Quand on voit que le Monténégro est sanctionné de 20.000 € et d’un match à huis-clos pour ce qui s’est passé avec l’équipe d’Angleterre, c’est assez risible. Il faut aller plus loin« 

La fédération anglaise ne doit pas se montrer clémente face à ce problème de société. Le football doit donner l’exemple et, outre les paroles, poser des actes forts afin d’endiguer ces phénomènes nauséabondes.

S

Sheffield United

Troisième et dernière équipe à prendre le train des « petits nouveaux » pour cette cuvée 2019-2020 : Sheffield United. Dauphin de Norwich la saison dernière, l’équipe fait son retour parmi l’élite 13 ans plus tard. Champion en 1898, ce club du centre de l’Angleterre n’a eu cesse de jouer les ascenseurs entre les divisions professionnelles en Angleterre. Il n’en reste pas moins un des clubs historiques du foot anglais.

Mais les Blades (en référence à l’industrie de l’acier qui a prospéré à Sheffield jusqu’à la fin de la révolution industrielle) courent après un trophée depuis 1925. S’il est peu probable que le club soulève un trophée cette saison, il semble cependant bien parti pour se maintenir. Chris Wilder (51 ans), en charge depuis mai 2016 a réussi à sortir le club de la League One pour sa première saison en dépassant la barre des 100 points. En véritable enfant du pays, il a ramené une cohésion au club et une très forte unité entre club et suiveurs.

En plus d’être un meneur, Wilder a été au point tactiquement toute la saison. Son 3-5-2 n’a pas reçu l’attention qu’il méritait. Véritable coup de frais, son dispositif a surpris les équipes adverses tout au long de la saison et qui risque bien de contrarier des équipes de Premier League, peu habituées.

Ce qui a été crucial pour le club du Yorkshire la saison dernière est cette philosophie apportée par Wilder. Elle s’articule autour d’un esprit d’équipe inébranlable, empreint de passion et qui n’a été que renforcé par l’attachement personnel du manager à son club. De plus, le meilleur buteur, Billy Sharp, est également un supporter des Blades et son engagement en faveur du club fait des émules dans toute l’équipe.

Une cohésion que personne ne veut briser, d’où un mercato plutôt calme avec les arrivées, entre autre, de Dean Henderson (gardien prêté par ManU), Phil Jakielga qui arrive libre d’Everton, Oliver McBurnie de Swansea, Callum Robinson de Preston et Lys Mousset, ex-attaquant de Bournemouth

T

Transferts

Comme de coutume désormais, le mercato anglais s’achève la veille de la reprise du championnat (8 août). Ce qui implique pour les clubs d’être prêts à temps et d’éviter les transferts panique alors que la compétition a déjà démarré.

Une campagne de transferts assez « calme », jusqu’à la dernière semaine en tout cas. En effet, jusqu’il y a peu les clubs anglais n’avaient pas dépassé la barre du milliard d’euros dépensés. Il faut dire que Liverpool n’a pas réalisé de transferts significatifs, que Chelsea est interdit de recrutement et que la plupart des autres clubs ont été assez économes. Au moment de clôturer la fenêtre estivale, 1,5 milliard d’euros avaient été dépensés. Il faut remonter à la saison 15-16 pour retomber à des montants similaires. En relativisant, car le mercato hivernal n’a pas encore été comptabilisé.

Une donnée positive puisqu’elle peut signifier que les clubs font confiance à l’effectif actuel ou misent sur la jeunesse. La Premier League a, à juste titre, une image de championnat ultra dépensier et souvent avec des sommes bien supérieures à la moyenne.

U

Unique

Ce n’est pas nouveau mais c’est toujours avec beaucoup de frissons qu’on se replonge dans une saison de Premier League.

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LIRE AUSSI | Pourquoi la Premier League est le plus beau championnat du monde ?

Le générique de « Match Of The Day », la musique officielle de la Premier League, les samedi après midi de folie, le Boxing Day, les goals qui font hurler les commentateurs, les « Oh my god », l’extra-sportif, les situations rocambolesques, les missiles des consultants anglais, les actions techniques ou disgracieuse à l’anglaise … Oui, tout ça c’est reparti.

V

VAR

L’assistance vidéo fait son apparition cette année. Une nouveauté technologique qui risque bien de chambouler le déroulement de certains matches. Il faut dire que le recours à la vidéo créée souvent plus de discussions qu’elle n’en éteint. Et quand on connaît la capacité des médias anglais à rebondir sur ce genre de décision, cela promet.

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Un dispositif pas encore guéri de ces maladies de jeunesse dans les autres championnats et qui ne manquera pas de susciter le débat à la moindre décision douteuse. D’autant plus que pour le championnat le plus suivi au monde et avec des moyens hors normes, le VAR se devra exemplaire. C’est tout ce que l’on souhaite.

W

Wolverhampton

C’était la surprise de la saison dernière. L’équipe, qui arrivait tout juste de Championship, s’était muée en tueuse de grands et avait terminée à une belle 7e place. Nuno Espírito Santo veut donc s’appuyer sur des certitudes avant de commencer cette nouvelle saison. Cela passe par des joueurs. Jimenez et Dendoncker prêtés l’an dernier ont été acquis définitivement. La formule de la jeunesse aussi. Pedro Neto (19 ans ex-Lazio), Patrick Cutrone (21 ans ex-Milan AC), Bruno Jordão (20 ans ex-Lazio) et Jesus Vellejo (22 ans, prêté par le Real Madrid) sont arrivés afin de renforcer un effectif déjà séduisant.

Mais des problèmes de grands viennent se greffer au plan de travail des Wolves. D’abord un calendrier européen qui s’ajoute à un planning déjà chargé. En effet, les Anglais ont repris le 25 juillet pour les tours préliminaires de l’Europa League. L’an dernier, Burnley avait mal digéré cette reprise précoce. Autre problème de grand, la gestion du banc. Avec ces nouvelles arrivées, le noyau est agrandi et il y a plus de joueurs à contenter.

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Mais sur le plan national, Wolverhampton devra surtout faire mieux face aux petits. Lors du dernier exercice, les Wolves ont amassé plus points contre les six meilleures équipes (16) que les six derniers (13). Huddersfield, qui a remporté trois matchs sur la saison, en a gagné deux face à Wolverhamtpon. Quand les équipiers de Dendoncker jouaient 3-4-3 au premier tour, certaines équipes sont passées au dessus en mettant un homme supplémentaire dans le milieu de terrain pour créer le surnombre. Nuno a peaufiné la stratégie et a opté pour un 3-5-2, ce qui a aidé. Mais là où les Loups sont les plus dangereux, c’est lorsqu’ils contre-attaquent, une vraie meute en soif de but. Tout fan de foot espère que le vent de fraicheur amenée par Wolverhampton se prolonge cette saison.

X

XI

Voici le 11 (non exhaustif) des nouveaux joueurs en Premier League. Il n’y a donc pas de joueurs ayant connu la saison passée, voire avant, les joies de disputer un match dans la plus haute compétition d’outre-manche.

Y

Yoyo

Petite parade alphabétique afin d’évoquer Newcastle. Car tous les observateurs, sans beaucoup d’exceptions, sont unanimes : les Magpies sont candidats numéro un à la descente. Le jeu de yoyo entre les deux premières divisions anglaises continue.

Pourquoi cette évidence ? Parce que la 13e place de la saison dernière n’est que l’arbre qui cache la forêt. Il faut dire que les éléments à charge de cette atmosphère toxique sont nombreux. Le noeud du problème s’appelle Mike Ashley, le propriétaire du club. « En dehors des problèmes évidents autour des pies à propos de l’infrastructure et de la gestion, l’un des plus importants est d’être capable de rallier les supporters. Pourtant, même si cela semble évident pour la plupart des gens un minimum sensé, Mike Ashley ne pense pas comme tout le monde, et les fans sont apparemment sa dernière préoccupation », explique FourFourTwo.

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Il est vrai que si les fans veulent blanc, on a l’impression qu’Ashley dit noir. Un sentiment de contradiction permanent qui use. Fin de saison dernière, les discutions pour une prolongation de Benitez n’aboutissent pas et il quitte Newcastle. Le technicien n’a jamais obtenu ce qu’il désirait. Pourtant, le coach espagnol avait su ramener un sentiment de cohésion entre les joueurs, les fans l’appréciaient et lui rendait bien au stade et ses séances d’entraînements étaient constructives et le positivisme était présent tout autour du club. Il aurait été possible d’engager un entraîneur excitant et dynamique, au lieu de cela Steve Bruce a été chipé à Sheffield Wednesday. Investir dans des joueurs de qualité aurait pu aussi aider. Surtout que les deux attaquants phares, Rondon et Perez sont aussi partis. Bref, la furie des supporters n’est pas prête de retomber. Surtout quand les problèmes sont solutionnables facilement et visibles aux yeux de tous.

« Construire des ponts avec les supporters et réparer l’équipe ne sont que deux des nombreux problèmes auxquels Newcastle United est confronté. Les installations d’entraînement ne sont pas adaptées pour un club pro, comme le prouvent les bacs à roulettes et les pataugeoires pour les bains de glace utilisés au siège de Little Benton. C’est un vrai embarras pour un club de Premier League et quelque chose que Benitez avait déjà identifié comme une priorité alors qu’il était en charge. Dans l’infinie sagesse du club, ils ont décidé que ce projet n’était pas justifiable financièrement et ont mis de côté leurs projets de rénovation du terrain d’entraînement après leur relégation en 2016 … » conclut FourFourTwo.

La saison sera longue.

Z

Wilfried Zaha

Malheureux Wilfried Zaha. Le joueur de Palace va donc y rester, et ce, malgré une envie pressante d’aller voir ailleurs. Bien malgré lui, il faut l’avouer. Les dirigeants du club londoniens n’ont pas voulu céder à une offre inférieure à 100 millions de Livres. Une barre aussi symbolique que disproportionnée pour ce joueur.

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« Il est en colère sur le président et les propriétaires du club parce qu’il voulait partir et qu’ils n’ont pas reçu l’offre qu’ils jugent suffisante pour lui permettre de partir », a confié le manager Roy Hodgson. Si la nouvelle peut sembler bonne pour le manager qui pourra compter sur un joueur supplémentaire de qualité dans son effectif, il faudra voir si ce dernier aura autant d’envier de performer qu’en fin de saison dernière où il se mettait clairement en vitrine.

« Il doit accepter cela, lorsque vous signez des contrats à long terme, vous devez les honorer et nous nous attendons à ce qu’il le fasse », a conclu le manager anglais. L’Ivoirien peut encore espérer une porte de sortie via un transfert dans un club hors Angleterre. La question est de savoir si un club aura la volonté de mettre une somme si élevée sur la table.

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