La conquête européenne de City commence à Schalke

Last Updated on 13 novembre 2020 by Thibault Dreze

Guardiola a déjà conquis l’Angleterre et doit maintenant briller sur la scène européenne. La meilleure performance de City remonte à la saison 2015-16 où, sous Pellegrini, City avait atteint les 1/2 finales. Pour Pep Guardiola, cela s’est arrêté en 1/8e il y a deux ans et en 1/4 l’an passé.


Cela pourrait s’apparenter à un caprice de nouveaux riches. Se payer le luxe de remporter une Ligue des Champions. Pour y arriver, la fin justifie les moyens. Comme le PSG, City veut remporter ce trophée. Si on le clame peut être moins fort, l’ambition n’est plus de remporter une Premier League, c’est déjà fait. Les dirigeants Citizens veulent briller en Europe. Pour cela, ils ont fait venir un coach qui a déjà mené son équipe vers la victoire finale deux fois : Pep Guardiola.

La machine City se décrasse

Champion en titre, la saison de City est plus mouvementée que le dernier exercice. En effet, les Citizens ont déjà perdu 5 matches cette saison dont un à la maison face à Lyon en Ligue des Champions. Des résultats négatifs qui ont jalonné la saison jusqu’ici. Mais depuis fin janvier et la dernière défaite contre Newcastle, les hommes de Pep retrouvent un rythme de croisière et une puissance de frappe de champion.

Seul Lyon aura posé problème à City dans cette phase de groupe. Avec 16 buts marqués c’est la deuxième meilleure attaque des poules derrière le PSG (17).

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Sans doute le pire moment pour Schalke 04 qui va devoir subir le « réveil »de l’ogre. « Cette compétition est particulière, toutes les équipes sont fortes. Il faut contrôler ses émotions. Il faut souffrir et surmonter les mauvaises périodes. Nous sommes en confiance. Il y a beaucoup de rêve dans nos têtes. Si vous voulez rêver, accéder au dernier tour, il faut être au sommet à chaque seconde, il faut imposer votre jeu », a indiqué Pep Guardiola.

« Nous apprenons de nos erreurs. Je pense qu’après trois saisons, nous faisons mieux que la première saison, juste parce que nous sommes ensemble pour beaucoup de matchs et beaucoup de séances d’entraînement. Je pense que la qualité est là. Schalke se bat toujours, les attentes sont toujours grandes et ils l’ont fait la saison dernière ».

L’homme à suivre

Leroy Sané connait bien Schalke. Le jeune allemand de 23 ans y a été formé et y a découvert les joies de l’équipe première. Arrivé en 2016 à Manchester, il s’est directement impliqué dans l’équipe et ses courses ravageuses ont souvent fait mouche. Cette saison il frôle avec la barre du double 10 en championnat (8 buts, 9 assists). En Ligue des Champions, il a marqué à deux reprises et donné une passe décisive.

Au rayon blessure, City est parti à Gelsenkirchen sans John Stones et Gabriel Jesus mais bien avec Vincent Kompany qui fait son retour dans le groupe.

Des choix de luxe

City retrouve sa vitesse de croisière offensive (15 buts sur les 4 derniers matches) et peut aussi compter sur tout le monde. En l’absence de Kevin De Bruyne, c’est un autre type de joueur qui s’est montré important aux yeux de Guardiola. « Dans le Manchester City de Pep Guardiola, l’apport chiffré ne compte pas toujours autant que l’amour du jeu. Bernardo Silva en est la preuve vivante. Joueur le moins productif de l’impressionnante armada offensive des Skyblues (8 buts et 7 assists tout de même cette saison), il en est pourtant devenu le maillon fort en l’absence prolongée de Kevin De Bruyne en début de saison » , explique le Soir.

Une tendresse envers le Portugais que Guardiola n’a pas dissimulé: « En ce moment, c’est Bernardo Silva et 10 autres joueurs. Je ne sais pas ce que ce gars a fait cette saison. (…) Sa prise de décisions, comment il se bat, la manière dont il lit les mouvements offensifs et défensifs, la façon dont il vit le jeu. Il est impliqué de manière absolue. Ses concurrents doivent rivaliser avec Bernardo Silva dans cette position ». Il faut bien avouer que statistiquement, De Bruyne est en deçà. Il n’a pas encore délivré une seule passe décisive cette saison en championnat et vu l’abattage de Bernardo Silva et ses efforts non comptés, on peut comprendre Guardiola. S’il n’est nullement question ici de remettre en cause le statut du maestro belge, on peut tout de même être admiratif devant la profondeur de l’effectif de City.

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« Nous ne sommes pas favoris, c’est sûr »

Après avoir laissé partir en deux ans des talents comme Leroy Sané (Manchester City), Thilo Kehrer (PG) ou Leon Goretzka (Bayern), Schalke est plutôt mal embarqué en Bundesliga (14e).

Die Königsblauen ont été plus sereins en Ligue des Champions cette saison. Les Allemands se sont extirpés d’un groupe pourtant difficile car homogène, où Porto a dominé les débats.

« Nous ne sommes pas favoris, c’est sûr, mais nous avons une chance. Manchester City est une grande équipe, chaque joueur sait toujours ce que les autres font, mais nous devrons être forts. Nous le devons à nous-mêmes et à notre public », concède le coach allemand de Schalke, Domenico Tedesco.

L’homme à suivre

« Il est encore incroyablement jeune et déjà tellement important. Il a tout en lui », voilà comment son coach parle de lui. Weston McKennie 20 ans, né au Texas en 1998, est devenu cette saison un pion majeur de son équipe. Explosif, avec un gros mental et un engagement de guerrier, il est surtout ultra polyvalent. Il a marqué un but cette saison en C1.

La tâche s’annonce ardue pour les Allemands qui reçoivent une équipe de Manchester City bien déterminée à briller en Ligue des Champions. Le combat ne se fait tout simplement pas à armes égales. Reste à voir si Tedesco a une idée derrière la tête.

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