Last Updated on 15 novembre 2020 by Scott Crabbé
Cette saison encore, l’effectif de Manchester City dégouline de talent et de classe individuelle. A-t-on déjà vu plus beau noyau ?
Claudio Bravo, Benjamin Mendy, Joao Cancelo, Phil Foden, David Silva, Bernardo Silva, Sergio Agüero : voilà à quoi ressemblait le banc des Citizens pour leur dernier match à Everton. Ces sept-là pèsent ensemble plus de 300 millions d’euros* et seraient presque tous titulaires dans tous les autres clubs de la compétition. C’est dire le luxe dans lequel baigne Pep Guardiola.
L’obsession de la perfection
Partout où il est passé, l’entraîneur catalan a su convaincre ses supérieurs de délier les cordons de la bourse pour attirer les meilleurs joueurs de la planète. Et son passage à Manchester ne déroge pas à la règle : depuis son arrivée au club en 2016, 22 nouveaux joueurs sont arrivés pour la modique somme de 600 millions*. Seul Massimiliano Allegri a fait mieux (ou pire, c’est selon) sur cette période. Guardiola, comme tout entraîneur est un maniaque.
Mais à un degré encore bien plus haut que ses collègues. Un obsédé du détail, un enragé du contrôle. Il déteste que le hasard ait une prise sur son équipe. Le hasard, c’est une blessure, une suspension, une absence. Alors, pour se prémunir de tout coup du sort, il fait doubler tous les postes. Et forme ses joueurs à évoluer à d’autres positions. Son meilleur ennemi, José Mourinho confirme. Il a récemment déclaré que l’équipe B de City pourrait jouer le titre. Rien que ça. Conséquence : la valeur marchande du noyau s’est envolée pour atteindre 1,28 milliard d’euros*.
Cela en fait le noyau le plus cher du monde 100 millions devant ceux du Real et du Barca. Et malgré cette affluence de bien, la malchance fait encore faire des cauchemars à Pep Guardiola. Dés le début de saison, deux de ses défenseurs centraux -Stones et Laporte- se blessent. Le casse-tête est résolu en faisant descendre Fernandinho d’un cran. Mais le classement ne ment pas : les Skyblues comptent déjà cinq points de retard sur Liverpool. De quoi regretter Vincent Kompany ?
Embed from Getty ImagesQue dit l’histoire ?
Reste notre question de départ : est-ce l’effectif le plus talentueux de l’histoire de Premier League ? Difficile de parler en termes de talent, concept tellement subjectif auquel on peut prêter tellement de sens. Se demander quelle est l’équipe la plus forte et interroger les chiffres serait déjà (un peu) plus rationnel. Et ils nous montrent que sur les deux dernières saisons, Manchester City a les deux plus grands totaux de points récoltés dans l’histoire (100 et 98). Bilan assombri par des campagnes européennes précocement achevées à l’exception d’une demi-finale de Ligue des champions en 2015-2016. Là où le Manchester United de Sir Alex Ferguson, le Liverpool de Rafa Benitez, le Notthingham Forrest de Brian Clough ou le Chelsea de Roberto Di Matteo (couronnement européen de l’ère Abramovitch) ont leur nom gravé sur la coupe aux grandes oreilles.
Et comment oublier les invincibles d’Arsenal gagnant le championnat en 2004 sans concéder la moindre défaite ? Désigner l’équipe la plus forte est donc une prise de tête infinie avec la difficulté supplémentaire de devoir comparer les époques. Alors plutôt que de couronner une équipe et de déclasser les autres, profitons simplement de ce groupe. Profitons d’un compartiment offensif composé de Kevin De Bruyne, David Silva, Phil Foden, Bernardo Silva, Riyad Mahrez, Leroy Sané, Raheem Sterling, Sergio Agüero et Gabriel Jesus. Parce qu’à part dans FIFA 20, vous n’en verrez pas souvent, des pareils.
*Source : Transfermarkt
