Last Updated on 13 novembre 2020 by Thibault Dreze
La défaite de Manchester City à Liverpool n’est pas étonnante. Elle s’envisageait même avant le match, avec un regard sur la composition de l’équipe et surtout de la défense. Guardiola n’est évidemment pas aidé par les blessures, mais ces absences relancent l’idée de se renforcer en janvier.
Difficile d’affirmer que le match aurait pris une autre tournure avec un effectif au complet. Avec Ederson dans les buts et Aymeric Laporte en défense. Mais les observateurs attentifs pouvaient déjà avoir un avant de goût de ce qui allait se passer dimanche soir à Anfield avant la rencontre. Cela fait d’ailleurs quelque semaine que Guardiola doit composer avec l’absence de Laporte en utilisant Fernandinho comme défenseur central. Aux côtés d’Otamendi jusqu’il y a peu, même si l’Argentin semblait être un choix par défaut puisque Stones a repris cette place dès son retour de blessure.
Voilà donc la situation défensive de Manchester City: des défenseurs fragiles et un milieu qui prend la place d’un défenseur central de formation, renvoyé sur le banc. Ajoutez à cela la blessure de Zinchenko, la non-sélection de Mendy (deux arrières gauches) ce qui oblige Guardiola à titulariser Angelino. L’Espagnol était titulaire en Premier League pour la deuxième fois cette saison et dans toute sa carrière. Sans oublier la blessure d’Ederson qui a contraint Guardiola à faire jouer Claudio Bravo. Cela fait beaucoup. Au pire des moments puisque le coach catalan redoute comme la peste ces déplacements à Anfield. Bref, cela s’annonçait mal.
Rio pas Bravo
Alors que Bravo a montré en Ligue des Champions, après une soirée un peu rocambolesque, qu’il n’était pas en mesure de remplacer dignement Ederson, c’était sur lui que reposaient les espoirs défensifs des fans de City. Dans un stade d’Anfield qui ne permet quasi aucune hésitation, le malaise de Claudio Bravo était perceptible à chaque intervention ou ballon dégagé en tribune.
Après six minutes de jeu, la frappe de Fabinho donnait le ton d’une soirée qui allait être très longue pour le Chilien. Bien qu’il ne soit coupable d’aucune erreur directe, on est en droit de se dire que ses interventions manquaient de vivacité. Sans parler de la comparaison avec Ederson, lorsqu’il s’agit de participer au jeu. Que dire de la mauvaise estimation de la balle sur la troisième but de Liverpool, qui est assez flagrante.
« Le Chilien s’est concentré sur le centre d’Henderson avant de se rendre compte qu’il était hors de portée de la balle et n’est pas parvenu à tenir droit sur ses jambes. Sadio Mane n’avait qu’à se baisser pour pousser la balle au fond. Stones et Walker, eux, observaient la balle ou étaient trop lents pour réagir. De même, pour le premier but, Guardiola a perdu son sang-froid après avoir été scandalisé par penalty non sifflé. Tandis que les joueurs présents sur le terrain ont oublié cette convention ancestrale consistant à ne pas s’arrêter et jouer jusqu’au coup de sifflet » explique le Telegraph.
Guardiola n’aurait sans doute pas su faire autrement. Pas en ce qui concerne Bravo en tout cas. Mais il a choisi Stones plutôt Nicolas Otamendi et, bien qu’Angelino se soit bien rattrapé au cours des 20 dernières minutes, Joao Cancelo aurait peut-être été plus à l’aise en l’absence de Zinchenko blessé et de Benjamin Mendy également indisponible.
Tout cela démontre avec une implacable réalité que le titre sera extrêmement difficile à aller chercher avec une défense composée de la sorte. Les dirigeants vont sans doute regretter de ne pas avoir recruté un défenseur central supplémentaire cet été. Laporte était d’ailleurs arrivé en janvier 2018 dans un contexte un peu similaire puisque Kompany et Stones étaient fragiles physiquement ce qui ne laissait plus que Otamendi comme défenseur central « fiable ». Kompany n’a pas été remplacé. Faites le calcul, trois défenseurs centraux, c’est trop juste. Et à l’image de Bravo, cette défense est tout sauf synonyme de sécurité.
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