Last Updated on 31 juillet 2019 by Thibault Dreze
Alors que le mercato se termine à la veille de la reprise en Premier League soit le 8 août prochain, cette dernière semaine risque bien d’animer une fenêtre de transfert qui peut sembler bien calme. En apparence.
906 millions ont été dépensés (selon Transfermarkt) depuis le début du mercato par les différents clubs de l’élite. C’est moins que les années précédentes. En effet, Chelsea est interdit de transfert (celui de Kovacic est tout de même comptabilisé), Liverpool mise plutôt sur la jeunesse et les autres grosses cylindrées sont assez raisonnables. Jusqu’à présent en tout cas.
Dépenses des clubs de Premier League par saison (en millions d’euros) par Thibault drezeComme on peut le constater, le mercato en cours a provoqué des dépenses moins importantes que ces dernières saisons. Mais cette tendance est à relativiser car la dernière semaine va sans doute voir de nombreux transferts s’officialiser (Pepe, Dybala, Maguire, Zaha et d’autres surprises) et parce que le mercato d’hiver n’a pas encore été comptabilisé.
LE RÉCAP DES TRANSFERTS EN PREMIER LEAGUE
Il est vrai que depuis quelques saisons on avait été habitué à des indemnités de transfert un peu folles lorsque des clubs anglais étaient impliqués. Le transfert entrant le plus élevé est celui de Rodri à Manchester City contre 70m€, suivi de près par Ndombélé à Tottenham pour 60m€. Des montants « raisonnables », qui, conjugués, au calme de Liverpool, à l’impossibilité de Chelsea et au nombre peu élevé de transferts phares concernant les clubs du big six laisse une impression de calme. Pourtant, les autres clubs sont loin d’être inactifs.
En attendant le rush final
C’est même le promu qui mène, pour l’instant, le classement des équipes les plus dépensières. Comme Fulham l’an dernier, Aston Villa a dépassé la barre des 100 millions d’euros dépensés pour une dizaine de joueurs. Si dépenser beaucoup n’est pas synonyme de réussite, il ne l’est pas non plus d’échec. N’empêche qu’intégrer autant de joueurs dans une équipe soudée et qui a forgé une promotion peut être source de problème.
Comme dit plus haut, on est loin des records de dépense et ce ne sont plus seulement les grosses équipes supposées à gros budget qui dépensent beaucoup. On sait les équipes de Premier League riches, grâce notamment aux droits TV, et cela se ressent. Voir des équipes comme Wolverhampton, West Ham ou Southampton dépasser la barre des 50 millions d’euros est plus que significatif. Ce classement sera évidemment chamboulé lors de cette dernière semaine, mais il permet déjà d’envoyer un signal assez fort.
Des idées plutôt que des billets
Dépenser beaucoup n’est pas forcément un bon signe. Cela signifie qu’on délaisse les jeunes formés au club et qu’on paye beaucoup pour des joueurs moyens. Si l’inflation globale est évidemment en cause, cela refroidit beaucoup d’amoureux du foot de voir des sommes si importantes en jeu. Pourtant, Tottenham a démontré qu’il n’était pas forcément obligatoire d’investir des sommes folles en recrutement pour performer. Pour rappel, les Spurs sont restés inactifs pendant une saison et demie. Ce qui ne les a pas empêchés d’atteindre une finale de Ligue des Champions et de finir dans le top 4.
Cette saison, un club comme Norwich préfère recruter des joueurs libres ou peu chers pour apporter un soutien ponctuel à une équipe qui tourne déjà bien. Preuve que dans le football moderne, il est parfois possible d’étoffer un effectif à moindre coût. Comme quoi.
