Watford : ceci n’est pas une équipe de bas de tableau

Watford : ceci n’est pas une équipe de bas de tableau

Last Updated on 15 novembre 2020 by Scott Crabbé

Actuel dernier du classement de Premier League, Watford est la mauvaise surprise de ce début de saison. Si cette vingtième place est bien le symbole d’un malaise au sein du club, Box To Box vous explique pourquoi l’équipe ne peut que remonter la pente.


18 mai dernier, Watford est surclassé par Manchester City en finale de la FA Cup. Le score (6-0) est sévère mais ne peut faire oublier la magnifique saison des Hornets. Onzièmes de Premier League et finalistes de la Cup en produisant un jeu attractif, ils suscitent l’admiration, tout comme leur coach espagnol Javi Gracia.

7 septembre, après à peine quatre journées de championnat, Javi Gracia est dégagé pour manque de résultats. Le vent tourne si vite en football. Dans quelle direction va-t-il continuer à souffler ? Petit point météo dans un club en plein brouillard.

Faux départ

Les signes avant-coureurs de cette tempête sont à chercher dés la fin de la saison passée. Si une onzième place n’est pas si mal dans l’absolu, les Londoniens auraient pu viser plus haut. Sept points les séparent d’une place européenne, chipée par Wolverhampton. Et ces points, ils sont perdus dans les dernières journées : le sprint final se conclut avec un bilan de trois points sur quinze, en plus de cette déroute en finale de la coupe face aux Citizens. L’accumulation des matchs peut expliquer cette baisse de régime spectaculaire, mais certains prétendent que l’explication est tout autre : Javi Gracia n’aurait plus la main sur son vestiaire.

L’intersaison arrive à point. Aucun départ majeur n’est à déplorer et la direction se permet même une petite folie en dépensant 35 millions d’euros pour acheter le flanc droit de Rennes, Ismaïla Sarr. Mais la saison commence comme la précédente s’est achevée. Trois défaites et un match nul mettent d’emblée le club sous pression. Et comme souvent dans ces cas-là, c’est l’entraîneur qui trinque. Exit donc le tacticien ibérique, remplacé par un compatriote : Quique Sanchez Flores, qui est bien connu de la direction pour avoir déjà entraîné Watford il y a quatre ans. Cependant, le choc psychologique se fait encore attendre. Les Hornets sont toujours bons derniers au classement. S’ils arrachent deux autres partages face à Arsenal et Sheffield, ils encaissent un solide 8-0 du côté de…Manchester City.

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Quique Sánchez Flores était sans poste depuis son départ du Shanghai Shenhua.

Trop bons pour descendre

Mais qu’on ne s’y trompe pas : malgré leurs trois malheureux points, les Londoniens ne seront pas le punching-ball des autres clubs de l’élite. Stabilisés en première division depuis 2015, ils se sont construit un noyau de plus en plus qualitatif, saison après saison. Derrière tout ça, on retrouve la famille Pozzo (famille d’hommes d’affaires italiens) qui rachète le club en 2012 et qui travaille étroitement avec un certain Mogi Bayat.

Preuve d’une concurrence de plus en plus rude, notre Diable rouge Christian Kabasele tâte parfois du banc. Encore perméable, la défense comporte pourtant quelques routiniers comme Prödl, Janmaat ou Holebas, un des défenseurs les plus élégants de la ligue. Ajoutons à ce compartiment défensif le gardien Ben Foster, 36 ans, mais toujours aussi précieux dans sa cage. Plus haut, le milieu de terrain est très musclé, idéal pour les combats hebdomadaires de Premier League, avec Abdoulaye Doucouré et Etienne Capoue. Ces deux monstres n’ont rien à envier à Idrissa Gueye, parti d’Everton pour faire les beaux jours du PSG.

Le duo fait le sale boulot pour laisser les offensifs laisser parler leur créativité. Et de la créativité, il y en a à revendre. Roberto Pereyra, international argentin et Gerard Deulofeu, ex-pépite du Barca ont de l’or dans les pieds et peuvent faire tourner en bourrique n’importe quelle défense.

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Le transfert record, Ismaïla Sarr fait même souvent banquette à cause des deux feux-follets. Pour l’attaquant de pointe aussi, le choix est dur entre Danny Welbeck, hyper complet, venu d’Arsenal, et Troy Deeney, l’âme du club, qui est un véritable déménageur.

Avec une équipe pareille, difficile d’imaginer Watford parmi les descendants. Mais le manque de confiance est un adversaire tellement vicieux et dur à combattre que le constat est implacable : la saison s’annonce très compliquée. Leur prochain match les oppose à une autre équipe londonienne en perte de vitesse : Tottenham. Qui enfoncera l’autre un peu plus dans la crise ? Réponse après la trêve.

En 2013, le match pour la montée contre Leicester a donné lieu à des scènes complètement dingues

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