Last Updated on 13 novembre 2020 by Thibault Dreze
C’est l’un des chocs de ces 1/8e de finale en Ligue des Champions et il est inédit. Manchester United et le PSG vont s’affronter pour la première fois en match officiel ce 12 février. Une rencontre qui promet des étincelles.
En football tout va très vite. À l’issue du tirage, le 17 décembre, le PSG sourit. United va très mal et les Parisiens se disent que cette équipe malade, sans devenir un oiseau pour le chat, est un adversaire à leur hauteur.
Sauf que dès le lendemain, le 18 février, José Mourinho coach d’United est licencié. C’est un Norvégien, ancien Red Devils, qui prend le relais. Vous connaissez la suite.
Deux équipe, deux états d’esprit
Depuis le départ de Mourinho, Ole Gunnar Solskjær et son United nouveau enchainent les victoires (12 matches: 11 victoire, 1 nul). L’état de forme parisien est quant à lui moins bon (12 matches: 10 victoires, 2 défaites). Sans oublier un 0-0 à l’issue du temps réglementaire face à Villefranche (D3) en Coupe de France.
Finalement en termes de résultats, on peut dire que les deux équipes sont plutôt dans le positif. Mais c’est surtout dans la tête que les choses sont différentes. En effet, du côté d’United tous les compteurs sont au vert, les joueurs répondent présents semaine après semaine. Du côté de Paris, la crispation n’est pas dissimulée. Les deux défaites récentes (Lyon et Guingamp en Coupe de la Ligue) n’ont pas rassuré les observateurs. De plus, la quête d’un milieu de terrain cet hiver traduit un certain problème dans le club. Inutile de rappeler qu’une nouvelle élimination du PSG serait sans doute difficile à avaler.
L’histoire se répète pour le PSG
Recruté en vue de gagner la Ligue des Champions, Neymar va de nouveau manquer le début de la phase à élimination directes. Déjà absent l’an dernier face au Real Madrid, le Brésilien est forfait pour le match à Manchester United.
« C’est compliqué, oui, de jouer sans Neymar. Il faut accepter. L’an dernier, il a aussi été blessé et il serait bien de ne pas refaire les mêmes erreurs, sinon cela voudrait dire que l’on n’a rien appris », a de son côté souligné Kylian Mbappé.
Une absence qui frustre d’autant que Neymar n’est pas le seul pion important qui risque de ne pas être disponible. Thomas Meunier et Edinson Cavani manqueront aussi le match. Sans oublier Marco Verrati :«Il veut jouer mais il a seulement joué une fois 60 minutes. On doit réfléchir avec le kiné, le docteur et Marco. Il peut jouer et il va jouer », a confié Thomas Tuchel. Mais l’absence de l’Italien face à Lyon a mis le doigt sur le véritable problème du PSG : son milieu de terrain. Si le joueur italien venait à être hors forme, Tuchel devra se tourner vers sa recrue Leandro Paredes. Pour rappel, Adrien Rabiot ne fait toujours pas partie du groupe, et ce, malgré l’absence de milieu de terrain.
Les clés du match
Paris pourra miser sur une chose : le manque d’expérience du coach en Ligue des Champions. C’est un argument, certes, léger mais les hommes de Tuchel ont besoin d’éléments positifs avant d’aborder cette rencontre.
Pour l’Equipe, le PSG devrait s’aligner soit en 4-2-3-1 ou en 3-5-2. La première option étant considérée comme la plus naturelle: « C’est dans ce système que le PSG a joué le plus souvent cette saison, dans lequel il a le plus d’automatismes et avec lequel il prendra le moins de risques, a priori. Avec quatre défenseurs et deux milieux défensifs, sans oublier Daniel Alves pour bloquer le couloir droit, Paris serait ainsi armé pour résister à la puissance offensive des Red Devils. Cette option permettrait aussi à Julian Draxler de se situer dans l’axe, en soutien de Kylian Mbappé, pour mieux le servir. »
Tandis que la deuxième est la plus sûre : « Utilisé à plusieurs reprises cette saison, y compris en cours de match, le 3-5-2 est sans doute le système le plus éprouvant, notamment pour les deux pistons sur les côtés. Mais il offre aussi l’assurance d’avoir une assise défensive plus importante, avec trois défenseurs axiaux qui peuvent fermer les espaces et assurer une meilleure couverture dans leur dos. Il obligerait en revanche Angel Di Maria à se recentrer et laisserait moins de solutions dans l’animation offensive. »
Du côté d’United, on ne devrait pas changer une équipe qui gagne. Depuis l’arrivée de Solskjaer, certains joueurs sont transfigurés, sublimés. Comme Paul Pogba avec ses 8 buts, 5 assists en PL depuis l’arrivée du coach norvégien ou encore Rashford (6 buts, 2 assits). Une métamorphose totale qui permet aux Red Devils d’aborder cette rencontre de manière très sereine. Même si les adversaires d’United jusqu’ici ont été des équipes modestes (hormis Tottenham, victoire 0-1).
« Le moment idéal »
Ce match face au PSG fera donc office de véritable test pour Solskjaer et ses joueurs qui marchent à plein tube. « Cela va être un match fantastique et la Champions League est un tournoi exceptionnel. C’est un gros test pour toute l’équipe. Nous nous sommes donné toutes les chances en arrivant à ce match dans les meilleures conditions et on est confiants. Nous sommes très bien sur le plan collectif. S’il nous fallait moment idéal pour aborder un grand match, c’est bien maintenant » a d’ailleurs déclaré Ole Gunnar Solskjær en conférence de presse. Car même si ce PSG est diminué il n’en reste pas moins une équipe qui peut vite se montrer redoutable offensivement et le coach norvégien en est conscient : « Cela rend les choses plus imprévisibles pour nous. On est un peu dans l’inconnu ».
Les deux équipes ont récemment connu des déboires en 8es de finale. United n’a plus atteint les quarts de finale de l’UEFA Champions League depuis 2013/14, tandis que les deux dernières campagnes de Paris se sont arrêtées à ce stade, respectivement face à Barcelone et au Real Madrid.