Last Updated on 13 novembre 2020 by Thibault Dreze
Tottenham et Dortmund commencent à se connaitre, c’est la 5e fois en 5 saisons que les deux clubs se rencontrent. L’an dernier ils s’étaient d’ailleurs retrouvés dans le même groupe en poule. Un match en terrain connu.
Il y a des matches qui ont un goût de déjà vu. C’est le cas de ce 1/8e entre Tottenham et Dortmund. C’est leur cinquième confrontation en cinq saisons. Si Dortmund a dominé les premiers duels, Tottenham a pris le dessus l’an passé.
Le club allemand dispute ses cinquièmes 1/8e de finale en sept saisons. De l’autre côté, ce n’est que la troisième fois que Tottenham se retrouve en 1/8e de finale de Champions League.
Le beau jeu
Un match qui, au moment du tirage, a d’emblée donné le sourire à beaucoup de fans de foot. Car ces deux équipes ont en commun d’être appréciées de beaucoup de supporters neutres. Dortmund, car l’équipe a tenu tête au grand Bayern et a offert quelques matches épiques et Tottenham pour le positivisme dégagé depuis plusieurs saisons.
Mais il s’agit surtout deux formations qui sont portées vers l’avant et offrent un jeu agréable à regarder. Pas question de mettre le bus comme on qualifie souvent les équipes préférant défendre. Des atouts qui ont fait augmenter le capital sympathie envers ces deux formations sans « stars ».
Un BVB aussi charmant que brutal
En Bundesliga, le Borusssia est leader au classement des points, mais c’est aussi la meilleure attaque (54 buts en 21 matches). L’équipe peut se montrer redoutable en contre-attaque (meilleure équipe en Bundesliga dans ce domaine) et a une capacité de finition assez impressionnante.
« Encaisser ne serait pas un problème si vous jouez bien. Il faut rester positif avant un match comme celui-là. Notre adversaire occupe la troisième place du championnat d’Angleterre. Cela est lourd de sens. Ça va être très dur », a expliqué Lucien Favre en amont du match. « Nous nous concentrons sur ce match, mais aussi sur le championnat d’Allemagne », a conclu le Suisse. Lisez entre les lignes : la priorité du coach semble être plus nationale que continentale.
En championnat, les deux hommes à surveiller sont Marco Reus (13 buts, 6 assits) et Paco Alcacer (12 buts). Malheureusement pour les Allemands, ces deux joueurs ne font pas partie du voyage, ils sont blessés. Ajoutons aussi à la liste des absents le médian Julian Weigl (grippe) et le latéral Lukasz Piszczek (douleur au pied).
Des forfaits de taille pour Dortmund mais qui pourra quand même compter sur son meilleur buteur en Ligue des Champions : Raphael Guerreiro (4 buts).
Le joueur clé
Arrivé cet été en provenance de Chine, Axel Witsel connait une seconde carrière à Dortmund. Le milieu belge est de retour sur le feu des projecteurs et s’est directement imprégné du style teuton. Véritable plaque tournante de l’équipe, il est le 3e joueur à avoir effectué le plus de passes en championnat (1508), mais aussi en C1 (457)
Sancho de retour à Wembley
Un match que sera sans doute particulier pour Jadon Sancho, un des rares joueurs anglais à évoluer dans championnat hors Angleterre.
Né dans le sud de Londres, il effectue sa formation à Watford avant de partir à Manchester City. Il dispute la finale du Championnat d’Europe des moins de 17 ans de l’UEFA 2017 avec l’Angleterre. Sancho ensuite quitte City pour le Borussia Dortmund la même année et récupère le dossard n°7 d’Ousmane Dembélé, parti à Barcelone. Depuis, il a littéralement explosé : 7 buts et 9 assists en seulement 14 apparitions. « S’il continue de travailler comme ça, il peut devenir l’un des meilleurs ailiers au monde. Il me rappelle Eden Hazard et il n’y a aucune raison qu’il ne devienne pas aussi bon que lui un jour « , a confié son coéquipier Axel Witsel.
L’Anglais Sancho va donc retrouver l’Angleterre : « Jouer devant ma famille et mes amis est un rêve que j’ai depuis tout petit », s’est réjouit Sancho qui va retrouver la pelouse de Wembley, trois mois après l’avoir parcourue pour la première fois avec les Three Lions.
Des absents qui n’empêchent pas les Spurs de gagner
Harry Kane (4 buts en C1) et Dele Alli seront absents. L’absence du meilleur buteur n’a pas empêché les Spurs de carburer puisque depuis la blessure de Kane, Tottenham n’a fait que gagner. Une absence qui a permis à un autre joueur de briller. En effet, Heung-min Son reste sur 3 buts en 3 matches depuis la blessure de Kane.
Difficile de savoir quel système Pochettino adoptera. Jusqu’ici en Ligue des Champions, l’Argentin a toujours opté pour un système avec une défense à 4. Mais en Premier League, il a aussi eu recourt à un système avec une défense à 3. Les absences de Rose, probable, et de Davies, actée, sont des éléments supplémentaires à prendre en compte.
Le flanc gauche risque donc de poser problème à moins de replacer Jan Vertonghen en tant que latéral gauche. « Dortmund est une équipe capable de jouer un football chatoyant et toujours vers l’avant. J’en ai parlé avec Axel, ils font une super saison », a d’ailleurs déclaré le Belge qui sait qu’il aura fort à faire face aux offensives rhénanes.
« Nous pouvons gagner tous les matches mais cette compétition est tellement difficile. Nous allons affronter le leader du championnat d’Allemagne mais avec tout le respect qu’on leur doit, nous croyons toujours que nous pouvons battre tout le monde. » Mauricio Pochettino, manager de Tottenham
Si Tottenham reste sur 3 victoires, l’équipe s’est souvent imposée de manière « chanceuse ». En effet, à l’image du match de ce week-end face à Leicester, les Spurs ont concédé un grand nombre d’occasions et ont pu profiter de la maladresse et du manque de finition devant le but des Foxes. Des errements qui, face aux Allemands, pourraient bien être sanctionnés directement.
Le joueur clé
Outre le Coréen Son, Christian Eriksen sera l’un des atouts offensifs des Spurs. Le milieu offensif a déjà démontré à plusieurs reprises sa capacité à marquer, grâce à un touché de balle exceptionnel. Mais le Danois est aussi capable de faire marquer (10 assists en PL et C1).
Ce match risque d’être spectaculaire étant donné le caractère offensif de ces deux formations. On l’a compris, l’engagement national des équipes semble prioritaire et une dépense d’énergie trop importante en Ligue des Champions n’est pas bienvenue. Reste à savoir qui cela dérange le plus.