Last Updated on 13 novembre 2020 by Thibault Dreze
Plus de 200 matches en Premier League et une carrière qui semble faner. Andy Carroll a 31 ans et avec un rachat de Newcastle qui se profile, il pourrait payer cher l’arrivée de nouveaux joueurs offensifs. Alors c’est quoi la suite pour « le meilleur joueur de tête au monde » ?
Andy Carroll avait rejoint Newcastle en début de saison pour un contrant d’un an. Une belle opportunité de retour à la maison pour un joueur qui restait sur une saison moyenne à West Ham. En fait, Carroll n’a plus marqué en Premier League depuis plus de 2 années civiles. Un manque d’efficacité, de confiance sans doute causé par des blessures récurrentes. La dernière date de janvier 2020, tout comme son dernier match (11 minutes face à Wolverhampton).
Mais il semblerait que la crise sanitaire mondiale soit en fait une belle opportunité pour l’attaquant anglais, et ce, pour plusieurs raisons. D’abord, si la compétition reprend dans les semaines à venir, il aura eu l’occasion de se retaper « sans pression ». En effet, l’attaquant a eu une vraie opportunité de revenir en forme physique. Avant l’arrêt de la Premier League, Carroll avait raté 10 matchs de suite (toutes compétitions) en raison de ce qui avait été initialement désigné comme un «coup» par Bruce, avant d’être décrit à la fois comme une «blessure aux côtes» et un « problème de hanche ».
Ensuite, sa situation contractuelle pourrait être aussi bénéficiaire. Le contrat actuel de Carroll doit expirer le 30 juin. Si la saison de Premier League se prolonge au-delà de cette date, les deux parties devraient se mettre d’accord pour prolonger ledit contrat. Bien que la situation des joueurs en fin de contrat soit encore floue, à l’échelle de tout le championnat, le fait de pouvoir disputer quelques matches supplémentaires à la reprise, pourrait aussi activer une clause de prolongation automatique. Selon The Athletic, si Carroll dispute 20 matches, son contrat est prolongé d’une année supplémentaire.
Et la saison prochaine ?
Si à court terme l’avenir d’Andy Carroll semble assuré, il faut néanmoins nuancer en ce qui concerne le moyen et long terme. On l’a dit, plus de buts en Premier League depuis 2 ans et une saison pas très emballante pour le moment du côté de St James Park (13 apparitions, 3 assists). Si de son propre aveu, et celui de Steve Bruce, il aurait aimé marqué plus, le joueur n’en reste pas moins utile sur un terrain de foot.
« Carroll a été une nuisance persistante pour les défenseurs. Chaque fois qu’il a joué. Alors que Joelinton n’a pas réussi à s’imposer en tant qu’avant-centre solitaire et que Gayle a également été en proie à des problèmes de blessures, Carroll a offert un véritable point d’ancrage à l’avant pour Newcastle », explique The Athletic.
Il faut dire que, malgré une carrière qui s’essouffle, le longiligne natif de Newcastle a gardé ce qui fait sa plus grande force: son jeu de tête. Slaven Bilic qui l’avait coaché à West Ham avait d’ailleurs déclaré que Carroll était le meilleur joueur de tête au monde. Cette saison en Premier League, Carroll est le 5e joueur à gagner le plus de duels aériens par match (5,8), malgré un temps de jeu limité. Un attaquant qui presse haut, capable de recevoir des ballons aériens loin de son camp, et qui par conséquent permet de joueur haut dans la partie de l’adversaire.
Reste que, malgré un retour en forme et une reprise de saison au bon moment, cela ne pourrait pas être suffisant pour s’imposer la saison prochaine. D’autant plus que les projets pharaoniques des (probables) nouveaux propriétaires de Newcastle risquent bien de laisser un joueur comme Carroll sur la touche. L’attaquant devra donc montrer le meilleur de lui même lors de cette ligne droite pour, qui sait, intéresser d’autres clubs de Premier League, voire de Championship.