De Glasgow à Liverpool, récit d’un football-trip

Last Updated on 1 octobre 2019 by Thibault Dreze

Voici le récit de 3 Belges à la découverte de l’Écosse, Hampden Park et Liverpool. Trois jours qui suffisent à donner l’envie d’y retourner et de vivre encore un peu plus la culture écossaise et anglaise du football.


Jour 1 : Charleroi – Manchester – Glasgow

Aéroport de Charleroi, 7h du matin. L’avion décolle direction Manchester. La nuit a été courte, mais l’excitation est bien présente. C’est jour de match. Et pour une fois, il ne sera pas vécu au stade à Bruxelles ou à la maison, mais bien en déplacement.

Arrivé à 7h30 heure locale, décalage oblige, les quelques supporters présents dans l’avion optent pour différents moyens de locomotion pour monter sur Glasgow. Nous optons pour la voiture, c’est parti pour 4h de route. La conduite à gauche est bien moins déroutante que prévu. Un arrêt rapide dans une station d’autoroute, l’occasion d’échanger un « cheers mate » avec le caissier. Pas de doute, on y est en Angleterre. Mais pas de temps à perdre, la route est longue et le timing serré.

Au fur et à mesure, les paysages deviennent de plus en plus vallonnés. On aperçoit les collines au loin, vertes, dépouillées et entrecoupées de murets et habitées par des centaines de moutons. L’Écosse carte postale.

Arrivée à Glasgow, avec un temps … local. Les valises déposées, la voiture garée, direction le centre. Quelques bières et quelques échanges avec les locaux et déjà la sensation d’une nation chaleureuse et accueillante. Le fait de croiser les Écossais qui enfilent leur kilt et maillot à la sortie du bureau ne peut nous faire douter: c’est bien jour de match à Glasgow. Nous sommes à la recherche d’un endroit sympa où faire monter la température. Un double-deck s’efface et dévoile un pub à l’angle de la rue. Il semble qu’on y chante et qu’on y danse. Hésitants devant l’entrée vu la masse de locaux affichant fièrement leur couleur, c’est finalement à coup de olé que nous sommes accueillis. Les visages sont bienveillants, on se serre la main, on se paye des coups, l’ambiance est comme imaginée. Le chanteur et sa guitare enchaînent les mélodies.

Mais l’hospitalité écossaise nous fait perdre la notion du temps. Il faut avancer vers Hampden Park. Direction le meeting point où nous retrouvons les supporters belges. Le stade est à quelques minutes de marche. Sur la route les chants s’enchaînent, les habitants sortent de leur maison et prennent des photos de ce cortège bruyant qui avance lentement dans les rues de Glasgow. Les rayons bière des magasins sont pris d’assaut tandis que la police insiste pour ne pas que les supporters boivent en rue. Le supporter belge est déboussolé, il l’habitude de marcher vers stade sa canette à la main.

Les cornemuses accueillent les fans belges à Hampden Park. Plongés dans l’ambiance, le fameux Flower Of Scotland succède la Brabançonne. Coup de sifflet de l’arbitre, c’est parti pour 90 minutes. Malheureusement pour les locaux, le match tourne vite à leur désavantage. 0-3 après 30 minutes, de quoi calmer les ardeurs. La tribune des visiteurs, par contre, donne de la voix. Le match se poursuit, calmement vu le score. Un nouveau bijou de De Bruyne vient ponctuer sa riche soirée. Il est déjà temps de quitter le stade et la foule, tous supporters confondus, se masse vers la sortie et s’engouffre dans les différents pubs aux abords du stade. L’occasion de débriefer le match avec les fans écossais. « You have on wonderful team« , lance le premier. « I wish we had a De Bruyne« , explique le deuxième. Il faut dire que de leur point de vue, leur équipe actuelle n’est pas la plus grande. Ils ont, certes, beaucoup de joueurs de qualité qui évoluent en Premier League, mais le collectif manque de qualité.

Plus tard dans la soirée nous croisons deux jeunes locaux qui nous interpellent dans la rue à cause de nos couleurs rouges. Une brève discussion sur le match et nous voilà partis avec eux à la découverte des bars de Glasgow. Un symbole de plus de l’hospitalité écossaise. Quelques tournées et « slàinte » (santé) plus tard, il est temps de se quitter et passer prendre un repos bien mérité.

Jour 2 : Glasgow – Edimbourg – Liverpool

Après un « breakfast » bien copieux, nous prenons la route vers Edimbourg pour une petite heure de trajet. Arrivé dans le centre, on saisit directement la dimension historique de cette ville. Il faudrait des jours pour visiter cette cité médiévale aux nombreux souterrains, maison en pierre et ruelles voûtées. Au détour d’un muret on découvre un panorama toujours plus surprenant avec une colline verdoyante posée sur de rouges rochers avec, à l’horizon, la mer. Malheureusement le temps manque, mais ces quelques heures à Edimbourg suffisent à tomber sous le charme.

Il est déjà temps de prendre la route de Liverpool situé à 4h bonnes heures de là. L’occasion de prendre les routes secondaires pour s’imprégner un peu plus de la campagne locale. Toujours de vertes collines entrecoupées de chaumières aux pierres centenaires qui laissent entrevoir le feu dans la cheminée. Nous quittons déjà l’Écosse, mais la tête remplie de souvenir et de contacts humains. Il faudra y revenir plus longuement, l’Écosse doit prendre le temps d’être vécue et visitée plus longuement.

Arrivés au crépuscule à Liverpool, nous nous jetons dans un sport-bar gigantesque (avec autant d’écrans que de clients) afin de regarder le match des Three Lions. Une ambiance industrielle dans cet ancien entrepôt en briques. L’endroit idéal pour les amateurs de soirées sportives. Plus tard, nous nous enfonçons dans le centre-ville pour une balade nocturne.

Jour 3 : Liverpool – Manchester – Charleroi

Ce n’est pas tous les jours que l’on a l’occasion de prendre un breakfast en face de la « Kenny Daglish Stand ». Le moment idéal pour patienter avant la visite du stade. Rapidement, nous comprenons que les guides sont de vrais « Red ». Le premier se présente « Bonjour je m’appelle Stevie, pas Stevie G, mais bien Stevie D. » La référence fait sourire d’autant plus que Michael l’autre guide invite les visiteurs à sourire, car « on n’est pas à Manchester ici ».

La visite de Main Stand débute, vu la jeunesse de la tribune, tout semble prévu et étudié pour améliorer la fan experience pendant les matches et durant les visites. Entre histoire, légende et trophée, le club de Liverpool est riche. Son histoire est aussi bien marquée par les drames que par les moments de joie intenses. La fresque du temps qui se déroule durant la visite ne manque de nous le rappeler à chaque recoin. « We are Liverpool », peut-on lire à peu près partout. Impossible de ne pas être sensible à l’âme du club et à tout ce qu’il dégage.

Au moment de rentrer dans le tunnel, un coup d’oeil sur le Liver Bird frappé « This is Anfield » et on se dit que les jours de matchs, l’ambiance doit être tout autre. Les tribunes tremblent alors que « You’ll Never Walk Alone » résonne. Rien de tout cela ici, juste le soleil qui caresse une pelouse qui dépasse la perfection. On est bien en Angleterre. Le guide s’arrête devant le kop et les visiteurs sont assis dans la fameuse tribune. Il enchaîne les annectodes, son récit est passionnant. « Parfois vous commenciez le match à droite de la tribune et vous le finissiez à gauche. Il y avait autant de monde dans cette seule tribune que dans tout le stade actuel. C’était fou », explique Stevie.

Un rapide détour par le musée, ni trop long, ni trop court. On retrouve une foule d’objets d’époque, maillots, fanions, ballons, photos signées, mais aussi et surtout les 6 Coupes aux grandes oreilles qui sommeillent sagement dans une vitrine. Passage au fan shop afin d’admirer les nombreux maillots, vestes et autres produits dérivés.

Un dernier regard sur Anfield Road et il est déjà temps de quitter Liverpool. Après un bref passage sur le waterfront, l’occasion d’admirer la Mersey et les docks de Liverpool, direction Manchester pour reprendre l’avion vers la Belgique.

Ce voyage aura été riche en découvertes en tout genre. De la chaleureuse et humble Écosse, des nombreuses bières d’outre-Manche, de l’industrielle Liverpool et de son mythique Anfield. Trois jours de bonheur et de vrai plaisir au sein d’un autre environnement. Avec un match de football en guise de cerise sur le gâteau. C’est certain, Box to Box va retourner en Angleterre ou en Écosse pour tenter de vivre encore un peu plus l’expérience d’un match de Premier League et cette culture anglaise si plaisante et unique.

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