Les raisons qui laissent penser que Liverpool sera champion

Last Updated on 13 novembre 2020 by Thibault Dreze

La défaite face à Manchester City aurait pu faire douter les Reds et relancer le championnat. Pourtant, Liverpool semble plus que jamais se diriger vers un tant attendu titre de champion d’Angleterre, quasiment 30 ans après le dernier. Voici pourquoi.


Un trophée, voila après quoi courent les Reds depuis bientôt 7 ans et cette victoire en Coupe de la Ligue. Ils sont pourtant passés tout près en 2014 avec Brendan Rodgers, mais aussi en 2016 et 2018 en perdant une finale de coupe européenne sous Jurgen Klopp. Cette année Liverpool fait partie des écuries de pointe et a pris la tête depuis la 16e journée. Une course effrénée, usante, mais qui devrait sourire à Liverpool.


1. Un effectif de champion

Van Dijk en janvier, Alisson, Keita, Fabinho et Shaqiri lors du mercato estival. Les postes fébriles sont colmatés et des joueurs de qualité viennent gonfler l’effectif. Un noyau qui s’appuyait déjà sur un trio offensif de feu avec les Salah, Firmino et Mané. Même si toutes les recrues ne sont pas forcément performantes, elles ont le don d’amener une concurrence à certains postes et palier les pépins physiques. Une profondeur de banc qui a fait et fera encore la différence.

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À l’image de Xherdan Shaqiri qui n’est pas arrivé pas dans le costume d’un joueur clé mais qui au fil des matches, s’est mué en joueur souvent décisif et et par moment en titulaire. Le Suisse a marqué 6 fois et donné 2 assists en 10 apparitions. Le trident de feu tient aussi une belle cadence (30 buts, 11 assits), sans oublier l’apport de l’increvable Milner.


2. Une sérénité nouvelle

Lors des saisons précédentes, Liverpool avait tendance à faire du … Liverpool. C’est à dire : être éblouissant face aux grands et peiner, voire perdre des points face aux équipes plus modestes. Un paradoxe qui a souvent couté cher. Cette saison, Klopp a décidé de corriger le tir en adaptant, notamment, son animation. Le jeu est moins flamboyant, plus posé. Le rouleur compresseur en transition peut laisser place en cas de besoin à un 4-2-3-1, qui manoeuvre plus facilement face aux blocs bas. Mais le gros motif de satisfaction est le nombre de but encaissé qui est très faible (10 en 22 matches).

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De plus, même à l’issue du coup de sifflet final après la défaite contre City, on a senti une grande sérénité chez les joueurs. Une défaite qui a sans doute galvanisé les troupes et renforcé l’envie d’aller au bout. Ce mental d’acier a permis aux Reds de plusieurs fois répondre présent après une mauvaise performance. Les défaites en C1 n’ont jamais été suivies par une défaite en championnat et ils ont su gérer l’énorme pression dans le dernier match de poule face à Naples, par exemple.

« Ce n’était pas un opéra » a déclaré Klopp après la difficile victoire à Brighton. « Mon équipe a livré une performance mature de mon équipe. J’aime vraiment ça, car, cette saison, c’est une nouvelle compétence et j’aimerais qu’on la garde. Nous savons que nous pouvons contrôler le jeu et nous ne sommes plus aussi puérils. Nous aurions pu faire mieux, mais je suis content parce que l’objectif était de gagner ici. Nous devions être performants et livrer la marchandise, et c’est ce que nous avons fait». Une équipe qui joue mal mais rentre à la maison avec les trois points, c’est souvent jouer en champion comme dit l’adage.

Pour les hommes de Klopp, la volonté de remporter le titre est sans doute plus grande que celle de City, qui souhaite surtout briller en Europe. Une donnée qui pourrait aussi bien jouer rôle.


3. Un calendrier avantageux

Autre point positif, le calendrier à venir. Les Reds vont affronter trois « gros » dont deux à domicile (à United, contre Chelsea et contre Tottenham). Le programme s’est aussi allégé suite aux éliminations en Coupe. Des compétitions, il faut bien l’avouer, secondaires quand on voit le coup qu’il est possible de réaliser.

  Date                   Clubs                                               D/E 
19/01/19Crystal Palce Domicile
30/01/19 LeicesterDomicile
02/02/19West HamExtérieur
09/02/19BournemouthDomicile
19/02/19Bayern Munich (C1)Domicile
23/02/19Manchester UnitedExtérieur
27/02/19WatfordDomicile
02/03/19EvertonExtérieur
09/03/19BurnleyDomicile
13/03/19Bayern Munich (C1)Extérieur
16/03/19FulhamExtérieur
30/03/19TottenhamDomicile
06/04/19SouthamptonExtérieur
13/04/19Chelsea Domicile
20/04/19CardiffExtérieur
27/04/19HuddersfieldDomicile
04/05/19NewcastleExtérieur
12/05/19WolverhamptonDomicile

Pour le parcours en Ligue des Champions, difficile de prédire l’avenir. Une élimination laisserait Liverpool miser son tapis sur la Premier League. D’un côté, cela permettrait à l’effectif de se focaliser sur le titre, mais en cas d’échec, il n’y aurait de nouveau aucun trophée pour Liverpool cette saison.


Une récompense attendue

Après 4 saisons à Liverpool, Jurgen Klopp a su envoyer des ondes positives aux supporters à de nombreuses reprises (deux finales européennes et des matches un peu fous). Mais l’armoire à trophée ne s’élargit pas et le fait d’être plus proche d’un titre que jamais donne des envies. « Il faudra sûrement 105 points pour être champion », déclarait le coach allemand fin décembre. Une façon de dire que pour être champion, il ne faudra rien laisser passer.

La formule souvent utilisée dans ces situations est souvent la même : « ils doivent se méfier uniquement d’eux-mêmes ». Or, dans ce cas-ci, c’est un peu différent. Comme on l’a vu, il faudra plus qu’une défaite pour chambouler les esprits et effriter la confiance. La menace réelle s’appelle Manchester City. Ils ont Pep Guardiola, des joueurs fantastiques et ils savent ce que c’est de gagner la Premier League. Contrairement à la génération actuelle de Liverpool.

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