Paul-José Mpoku, Roberto Martínez, Javier Mascherano et Carlos Tévez : les Panini oubliés du foot anglais

Last Updated on 13 novembre 2020 by Thibault Dreze

Paul-José Mpoku à Tottenham ? Roberto Martínez milieu de terrain défensif ? Javier Mascherano et Carlos Tévez à West Ham ? Sur une période allant de 2006 à 2010, on a pu observer tout cela. À la fois si proche et si loin. C’est la séquence Panini oubliés.


Chaque mercato, des centaines de transferts entrants sont effectués vers l’Angleterre. Certains font la une de tous les journaux, d’autres sont plus discrets et tombent parfois dans l’oubli. Dépoussiérons cet album Panini intemporel et intéressons-nous à ces passages plus méconnus de leur carrière, pourtant brillante.

1. Paul-José Mpoku à Tottenham

Véritable enfant du Standard, ce n’est pourtant pas à Sclessin que Paul-José Mpoku fait ses débuts professionnels mais bien de l’autre côté de la Manche. À 16 ans, Tottenham le repère et invite le Belgo-Congolais à venir poursuivre sa formation du côté de Londres. En 2010, deux ans après son arrivée, il fait le grand saut dans le monde pro. Mais difficile pour un jeune de se faire une place dans une équipe où se côtoient Gareth Bale, Aaron Lennon, Giovani Dos Santos ou autres Rafael van der Vaart. Mpoku ne joue pas une seule minute avec l’équipe première et s’en va prendre un peu de temps de jeu à Leyton Orient, une équipe de League One.

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Un autre attaquant de 16 ans prêté par Tottenham fait ses débuts en même temps que lui : un certain Harry Kane. Paul-José, lui, dispute 34 matchs, inscrivant 4 buts. Il monte notamment au jeu lors du partage arraché contre Arsenal (1-1) ainsi que lors du replay à l’Emirates, un rien plus compliqué (5-0). De retour de prêt à Tottenham, il se rend bien compte qu’il sera compliqué de percer là bas. Il fait alors son retour au Standard pour véritablement lancer sa carrière.

2. Roberto Martínez à Swansea

Dans la tête de beaucoup de gens, le nom de Roberto Martínez n’évoque que sa fonction de coach des Diables Rouges. C’est oublier que lui aussi a eu une carrière de joueur, presque exclusivement au Royaume-Uni. De son Espagne natale, le milieu défensif arrive à Wigan en 1995. Il y reste six ans, le temps de disputer 188 matchs et de connaître une promotion en Championship. Avant de voyager un peu partout pour découvrir le football britannique. D’abord en Écosse, à Motherwell, en bas de classement de la D1 écossaise. Puis à Walsall en League One où il ne reste que six mois. Après une expérience à Chester City, l’Espagnol se pose au Pays de Galles, à Swansea pour qui il dispute 122 matchs, majoritairement en League One. C’est aussi là qu’il raccroche les crampons en 2007.

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Véritable idole chez les Swans, il en devient l’entraîneur dès l’année suivante. Martínez continuera son parcours de coach dans un autre de ces anciens club : Wigan. Avec les Latics, il gagne la FA Cup 2013, ce qui lui ouvrira les portes d’Everton puis de l’équipe belge. Avec le succès que l’on connaît.

3. Javier Macherano et Carlos Tévez à West Ham

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Deux pour le prix d’un : c’est un peu ce que s’est offert West Ham en ce mercato estival de 2006. Les Londoniens font signer deux Argentins en provenance du club brésilien des Corinthians pour 15 millions d’euros chacun. Ils ne laisseront pas un souvenir impérissable aux supporters. L’opération vise surtout à faire gagner de l’argent. Si bien que Mascherano ne dispute que cinq matchs avant de partir à Liverpool pour 22 millions dés le mercato hivernal. Le bilan est un rien meilleur pour Tévez qui finira la saison avec 7 buts en 26 matchs avant d’être prêté pour 12 millions à Manchester United puis acheté 29 millions par Manchester…City.

L’amour du maillot passe après les affaires. Réussie sur le plan financier, la saison est pourrie sportivement avec une pauvre quinzième place à la clé. L’arrivée du duo argentin a aussi crée un bad buzz monstre. Ils étaient en effet propriété de MSI, un fonds d’investissement qui permettait au club d’acheter des joueurs normalement inabordables financièrement tout en se faisant de l’argent dans le dos de ces derniers. C’était la prise de conscience des montages financiers dans le monde du foot et de la Third-party ownership, pratique désormais officiellement interdite. Officiellement.

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