Premier League 18-19 : le bilan (20e au 16e)

Last Updated on 31 mai 2019 by Thibault Dreze

Qui dit fin de saison, dit bilan. L’occasion de passer en revue le classement de bas en haut afin de se remémorer le parcours des 20 engagés.


#20 – Huddersfield (16 points)

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Avec 3 victoires en 38 matches et seulement 22 buts marqués, les Terriers ne peuvent s’étonner de leur descente en Championship. Rapidement ciblé comme le candidat numéro un à la descente vu le peu de renforts lors du mercato estival, Huddersfield a été officiellement relégué fin mars après une défaite à Crystal Palace.

16e l’an dernier à 4 points de la relégation, Huddersfield avait déjà eu chaud. Dès le début de cette saison, on ne misait pas grand-chose sur eux et cela n’a pas traîné avec neuf buts encaissés lors des deux premiers matches. Huddersfield termine d’ailleurs 2e moins bonne défense avec 81 buts encaissés.

Les performances décevantes ont amené le départ, « par consentement mutuel », de David Wagner début janvier. Malgré l’arrivée de son compatriote Jan Siewert, il n’y pas eu de second souffle et la mission sauvetage a échouée. Comme si personne ne croyait vraiment que cette flamme allait brûler en Premier League la saison suivante.

Le dernier fait d’armes des hommes de Siewert aura été de priver Manchester United de Ligue des Champions après le match nul de la 37e journée (1-1). Une saison aussi marquée par la vente du club. Après avoir été à la tête du club pendant 10 ans, Dean Hoyle a pris la difficile décision d’accepter de vendre le club à l’homme d’affaires local Phil Hodgkinson.

La note positive aura été le soutien des supporters. Nombreux sont ceux qui ont vanté l’atmosphère au John Smith’s Stadium. Des supporters d’ailleurs remerciés comme il se doit lors de la dernière journée avec le nouveau maillot offert par le club. « Les fans sont la vraie histoire de notre saison. Le football est un sport d’émotions et ils nous ont vraiment aidés à traverser des moments difficiles. Ceux qui sont ici aujourd’hui méritaient leurs maillots gratuits » réagissait Jan Siewert, le coach d’Huddersfield. C’est aussi ça le football.

Pour aller plus loin : « Careful Huddersfield pay inevitable price but are set up to return »

#19 – Fulham (26 points)

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Une forte lumière, un flash, puis black-out. Un an seulement après avoir fêté son retour en Premier League, Fulham voit ses espoirs partir en fumée. La relégation, inévitable suite à la 18e place, n’est que la conclusion d’une saison aux allures prometteuses, mais soldée par un échec, au grand dam des habitués de Craven Cottage.

           Tout avait pourtant l’air de sourire à Fulham. Un mercato flamboyant, plus de 100 millions dépensés, et l’arrivée de renforts importants tels que Babel, Schurrle ou encore Seri. Un nouveau coach en la personne de Ranieri, après la parenthèse Jokanovic, et des talents en pleine explosion, comme peut en témoigner Ryan Sessegnon, élu meilleur jeune de Championship lors de la saison 2017/2018. Jusqu’en octobre, Fulham ne s’en sort pas trop mal, et exprime même un football agréable, ce qui laisse présager une bonne saison. Et pourtant… les résultats ne suivent plus, et la défaite 4 buts à 2 contre Cardiff plonge le club en léthargie.

Les Cottagers peinent à retrouver leur identité, et l’arrivée de Ranieri ne résout rien.  Le manque de structure est évident, le milieu, à l’image de l’Ivoirien Jean-Michael Seri, peine à prendre le dessus au cours des rencontres, et les grosses lacunes défensives entrainent le club toujours plus bas. Ni les 11 buts d’Aleksandar Mitrovic, ni l’arrivée de Scott Parker comme troisième manager, ni la transformation de Calum Chambers n’ont permis aux Lilywhites de décrocher leur season ticket pour la saison 2019-2020. Un retour case départ, oui, mais de belles perspectives d’avenir, et l’espoir de voir Craven Cottage de retour dans la cour des grands très vite.

(A. Morettini)

#18 – Cardiff (34 points)

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Que d’émotions vécues par les Bluebirds en quelque mois. D’abord l’euphorie de la montée en terminant deuxième de Championship, puis ensuite le drame de l’accident mortel d’Emiliano Sala et enfin une descente scellée en fin de saison.

Un accident qui aura, en bien des manières, marqué le club. Au niveau psychologique et indirectement sportif. « Certes nous sommes relégués, mais la vie est tellement plus importante », relativisait Neil Warnock, en prenant acte de la relégation. « Vous ne pouvez pas prévoir de telles choses et je ne pensais pas que cela affecterait autant les joueurs. »

On imagine mal le coach anglais de 70 ans se reposer sur cette tragédie pour expliquer l’échec sportif, car c’était déjà peu brillant avant. En fait, dès le mercato estival on a senti une certaine humilité sportive vu les « transferts de D2 » effectués. En effet la plupart des recrues étaient issues de club de l’échelon inférieur. Difficile dans ces conditions de prétendre quoi que ce soit. Comme si Cardiff acceptait inéluctablement son sort et était bien conscient que sa place n’était pas au sein de l’élite.

Il y a cependant eu une éclaircie constante au Cardiff City Stadium, les performances de Neil Etheridge. Le gardien philippin n’est certes, pas brillant avec ses pieds, mais est capable d’effectuer des arrêts réflexes et de faire preuve de maîtrise et de sang froid dans son petit rectangle. Il n’a pas été une des révélations cette saison pour rien.

Les Gallois devront désormais effectuer un gros de travail de refonte. Car à l’image du coach Neil Warnock, le football pratiqué cette saison appartenait à une autre époque.

#17 – Brighton (36 points)

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S’il fallait retenir un nom pour cette saison du côté Brighton, ce serait sans doute celui de Glenn Murray. À 35 ans, le buteur anglais est parvenu à planter 13 buts cette saison alors que des joueurs plus « sexy » ne parvenaient pas à suivre sa cadence. Un pion essentiel qui a certainement joué son rôle dans le maintien des Seagulls.

Un maintien qui n’a pas suffi à Chris Hughton pour conserver son poste de coach principal. Et ce, malgré quelques faits d’armes comme une victoire face à Manchester United lors de la deuxième journée ou cette demi-finale de FA Cup perdue avec les honneurs face à Manchester City.

Promu parmi l’élite il y a deux ans, Brighton assure à nouveau son maintien et commence à se faire une place en Premier League. Tony Bloom a maintenant commencé à sonder le marché en vue du successeur de Hughton. Il faudra un entraîneur capable de guider le club vers le haut du tableau et de l’éloigner des trois dernières places. Brighton a dépensé plus de 70 millions de livres sterling, y compris l’achat record du club Alireza Jahanbakhsh (pratiquement 20 millions), qui n’a pas du tout répondu aux attentes. Il faudra avoir plus de flair pour éviter de gaspiller ses économies.

#16 – Southampton (39 points)

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Lorsque votre coach est viré en décembre, on peut se dire que la saison n’est pas excellente. Voir Mark Hughes quitter Southampton début décembre en disait long sur la saison des Saints jusqu’alors. La situation a même été longtemps critique et le maintien officiel a été acquis dans les dernières semaines de la saison.

L’arrivée de Ralph Hasenhüttl a quelque peu remis les Saints sur le bon cap. Poussivement. Sans véritable déclic, la suite de la saison a été une succession de bons et de moins bons matches. On sent cependant que le coach autrichien fait l’unanimité. Il a délivré le club de la peur de descendre, et ce, sans avoir effectué de transferts lors du mercato hivernal. Un vrai personnage qui a déjà marqué la Premier League de son empreinte, au point que son séjour sur les bords de la Manche pourrait s’avérer plus court que prévu si la sauce continue de monter.

LIRE AUSSI | Ralph Hasenhüttl, l’homme qui doit maintenir Southampton à flot

Le défi pour la saison prochaine sera de recruter judicieusement en s’assurant que des joueurs comme Ward-Prowse ou Valery continuent à s’épanouir. Et dire que Tadic a quitté le club contre 11 millions d’euros cet été.

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