Premier league 18-19 : le bilan (10e au 6e)

Last Updated on 14 juin 2019 by Thibault Dreze

Qui dit fin de saison, dit bilan. L’occasion de passer en revue le classement de bas en haut afin de se remémorer le parcours des 20 engagés.

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#10 – West Ham (52 points)

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Les espoirs des fans des Hammers étaient grands étant donné les recrues estivales et l’arrivée sur le banc de Manuel Pellegrini. Après la 13e place de la saison dernière, il fallait faire mieux. Cela avait pourtant mal commencé avec 4 défaites de rang pour entamer la saison. Mais West Ham s’est petit à petit installé dans la colonne de gauche et les qualités du groupe ont refait surface. Les Arnautovic, Felipe Anderson et autres Yarmolenko ont permis aux Londoniens de se sortir de certaines situations délicates.

Mais un joueur a fait briller West Ham et a attiré toute l’attention de manière croissante durant la deuxième partie de saison. Le néo-anglais, sans mauvais jeux de mots, Declan Rice est devenu une des grandes révélations de la Premier League. Sa constance dans une équipe irrégulière a été extrêmement impressionnante pour un si jeune joueur.

Cette 10e place reflète assez bien la saison des Hammers qui ont soufflé le chaud et le froid. Première équipe à battre les Spurs dans leur nouveau stade fin avril, ils ont aussi été battus chez le relégué Cardiff. Les absences à répétition pour cause de blessures durant toute la saison auront été un frein, mais il ne faut pas y trouver d’excuses. L’été s’annonce chargé pour West Ham qui devra batailler pour conserver certains cadres. Comme Arnautovic qui a déjà flirté avec la Chine cet hiver. Un nettoyage d’été s’annonce du côté du stade Olympique si West Ham veut progresser l’an prochain.

#9 – Leicester (52 points)

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Une neuvième place solide et impressionnante pour les Foxes. Solide si l’on considère les autres équipes devant Leicester, à savoir un Top 6 intouchable, et deux outsiders faisant leur retour parmi les clubs qui comptent : les Toffees de Marco Silva, et les Wolves de Espirito Santo. Impressionnante si l’on considère les problèmes que le club a affrontés durant tout une partie de la saison, à commencer par le tragique accident du président du club, Vichai Srivaddhanaprabha, en octobre dernier.

Une Face A, une Face B. Docteur Jekyll et Mister Hyde. Après une douloureuse première partie de saison sous Claude Puel, les Foxes ont su sortir la tête de l’eau, guidés par Brendan Rodgers. Une transformation abrupte, presque inattendue. La première partie de saison est symbolisée par une série de défaites surprenante en championnat, et l’élimination en coupe contre Newport n’arrange rien à la situation. Mais ce n’est pas tout. En effet, au-delà des performances sur le terrain, c’est la manière de Puel à gérer le groupe de joueurs qui dérange. Des piliers comme Vardy et Schmeichel sont plusieurs fois écartés, et des rumeurs circulent. Les relations s’enveniment, et les joueurs commencent eux aussi à remettre en question les choix tactiques de l’entraineur. Le 24 février, à la suite de la défaite cuisante contre Crystal Palace, Puel fait ses valises, et voit son contrat se terminer.

Un nouveau chef d’orchestre arrive, et sa manière d’utiliser la baguette est toute autre. La symphonie des Foxes se transforme, et évolue soudainement. Que ce soit au niveau du jeu ou des résultats, l’impact de Rodgers est évident. Les talents du club, de Ben Chilwell à James Maddison, tout en passant par Harvey Barnes, brillent de plus en plus. Les plus âgés, comme Johnny Evans, retrouvent la sérénité nécessaire et assurent la stabilité au sein de l’équipe, chose qui avait cruellement disparu avec Puel.  Enfin, les nouvelles recrues, arrivées en été ou lors du mercato hivernal, enrichissent considérablement l’effectif. Que ce soit chez Ricardo Pereira, acheté pour 25 millions de livres, ou Youri Tielemans, prêté par Monaco, les qualités sont indéniables. Les courses sans fin du latéral, et son apport offensif n’en finissent pas de ravir les fans des Foxes, tandis que le calme, l’assurance et la qualité de jeu du milieu belge permettent à ceux qui ne le savaient pas encore de réaliser le potentiel du diable rouge, pourtant si jeune.

Depuis l’arrivée de Brendan Rodgers, Leicester a retrouvé son identité, en tant qu’équipe sur le terrain, mais aussi en tant que club en général. Une année compliquée, parsemée de moments douloureux et difficiles à gérer, mais une résurrection qui annonce un retour imminent dans la partie du classement qui compte, nous l’espérons. 

(A. Morettini)

#8 – Everton (54 points)

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Comme la saison passée, Everton termine 8e mais avec cette fois-ci un sentiment plutôt positif. En effet, si l’an dernier on avait le sentiment d’un énorme gaspillage de moyen financier pour construire l’équipe, la saison se termine sur de bonnes notes cette fois, et avec des satisfactions au niveau du noyau. En effet, la plupart des recrues ont joué à un bon niveau et ont été partie prenante lors des bonnes performances.

Un enthousiasme à relativiser puisque durant une bonne partie de la saison, on se demandait si Marco Silva, qui sortait d’une bonne saison à Watford était l’homme qu’il fallait. En effet, les Toffees ont été d’une irrégularité folle et capables du meilleure comme du pire. Mais le coach espagnol a pu compter sur des joueurs décisifs comme Richarlison (13 buts), un Sigurdson retrouvé (13 buts) mais aussi sur un Lucas Digne, arrivé du Barça durant l’été, absolument époustouflant.

On se souviendra longtemps à Goodison Park de la série de 4 matches dingues à domicile, avec un nul face à Liverpool et des victoires face à Chelsea (2-0), Arsenal (1-0) et Manchester United (4-0). Mais les points perdus ailleurs font qu’Everton chute à nouveau aux portes de l’Europe. Si le club de Liverpool parvient à conserver Andre Gomes et Kurt Zouma la saison prochaine, il pourra s’appuyer sur de solides bases pour aller titiller le top 6. Affaire à suivre.

#7 – Wolverhampton (57 points)

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Elle est là la surprise de l’année. Le champion de deuxième division anglaise a fait un retour fracassant en Premier League. Avec un recrutement malin et très portugais durant l’été, les Wolves ont bien entamé la saison en prenant un point face aux deux Manchester.

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La suite de la saison sera aussi tranchante que les contre-attaques des Wolves. Capables de battre n’importe qui, les hommes de Nuno Espirito Santo ont enchainé les bonnes performances tout en proposant un jeu de qualité. Difficile de faire ressortir un homme en particulier tant le talent est collectif. Citons pêle-mêle, Jota (9 buts), Jiménez (13 buts), Doherty, Neves, Moutinho. Bref toute l’équipe !

Les Wolves se sont révélés en gagnant contre les grands du championnat. Ils ont battu Arsenal, Chelsea, Tottenham ou encore Manchester United. Par contre, ils se sont inclinés deux fois contre la lanterne rouge Huddersfield.

« C’est aussi d’un point de vue tactique que les Wolves se sont fait remarquer cette saison. Avec son système à trois centraux, s’articulant souvent en 3-5-2, notamment sur ces dernières semaines, le coach portugais a trouvé la configuration idoine. Il s’appuie sur une base solide derrière (Willy Boly, Conor Coady, Ryan Bennett et l’expérimenté Rui Patricio aux cages), un milieu (Joao Moutinho, Ruben Neves, Leander Dendoncker) et des pistons (Jonny, Matt Doherty) qui servent de rampes de lancement aux deux attaquants (Diogo Jota et Raul Jimenez). Diogo Jota, grand artisan de la montée (17 buts, cinq passes décisives en 2017-18), réalise une excellente deuxième partie de saison. Depuis janvier, il a inscrit huit buts et offert six assists toutes compétitions confondues. Le Portugais a été dépeint comme le «joueur le plus important en 2019» pour les Wolves par Sky Sports. L’attaquant, prêté par l’Atletico la saison passée, n’a pas eu besoin de beaucoup de temps pour s’adapter au football anglais, d’abord en Championship puis en Premier League », détaille justement France Fooball.

Si Wolverhampton parvient à garder ses pépites Diogo Jota, Raul Jimenez ou Ruben Neves et même son coach, le futur est prometteur du côté du Molineux Stadium. Sans oublier que, cerise sur le gâteau, les Wolves participeront aux tours préliminaires de l’Europa League.

#6 – Manchester United (66 points)

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Quelle saison pour les Red Devils. Assez moribonds jusqu’au départ de Mourinho en décembre et loin de la course à la Ligue des Champions, les Red Devils ont connu un véritable sursaut dès l’arrivée de Solskjaer. Le Norvégien a remis United sur les rails durant quelques semaines avec une série de 11 matches sans défaite avant de chuter face au PSG à Old Trafford. Mais de se rattraper d’emblée avec un match retour épique et les péripéties que tout le monde connait. Cependant, beaucoup d’observateurs estiment que c’est l’arbre qui cache une forêt un peu dégarnie. Assez vite, l’euphorie a laissé place aux doutes. La prolongation de contrat du coach norvégien avant même la fin de saison n’est pas venue changer la direction du vent du scepticisme. Au contraire.

C’est d’ailleurs peu après cette signature que les choses ont commencé à mal tourner. Comme le signal d’une décision hâtive qui remet United dans la posture d’un club en chantier perpétuel.

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La fin de saison a été rude avec 5 derniers matches de championnat sans victoires et l’été s’annonce chargé à Manchester. Il manque clairement un volet sportif au sein de la tête du club et cela se traduit fatalement par un recrutement hasardeux. Cette saison est à oublier et les plaies du passé s’ouvrent à nouveau. Reste à savoir si le manque de qualité vient de l’effectif et/ou du coach actuel.

Solskjaer a déjà annoncé que la saison prochaine sera une saison de transition. Un constat aussi réaliste que peu rassurant pour un Manchester United en quête de son aura d’autant.

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