Edgar Davids, Marco Materazzi, Serge Gnabry : les Panini oubliés du foot anglais

Last Updated on 17 février 2020 by Thibault Dreze

La magie des albums Panini, c’est de pouvoir nous faire remonter dans le temps. Chaque page tournée nous ramène à une équipe ou à un joueur. Tous sont logés à la même enseigne, que leur aventure au club soit passée à la postérité ou ait disparu de l’imaginaire collectif. C’est à ces dernières aventures que nous nous intéressons. Éphémères, effacées par le temps ou par une carrière bien remplie, voici 3 Panini oubliés. À consommer sans modération. 


Edgar Davids à Barnet

Sur un terrain, on ne pouvait pas le louper. Avec ses lunettes oranges et ses dreads, il a fait danser le milieu de terrain du Barca, de l’Ajax, du Milan AC et de la Juventus. Mais alors qu’allait-il faire dans ce club de League Two ? L’histoire remonte à octobre 2012. Le Néerlandais est alors à la retraite depuis deux ans après un éphémère passage à Crystal Palace.

C’est alors qu’il reçoit un appel de Barnet, club coincé à la dernière place de la quatrième division. Sans la moindre victoire sur les douze premiers matchs, les dirigeants sont désespérés et tentent le tout pour le tout et lui proposent le poste de joueur-entraîneur. Davids y voit une belle occasion de reprendre du plaisir loin de la pression de la première division et de se frotter une première fois au poste de coach. Et ça marche ! Sa première apparition coïncide avec une victoire 4-0 où il est élu homme du match.

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Petit à petit, le club grappille des points et se remet à croire au maintien. S’il n’a plus ses jambes de 20 ans, Davids retouve quand même sa technique et sa fougue au milieu de terrain. Hélas, le club partait de trop loin et une défaite lors de la dernière journée condamne Barnet à la relégation. Contre toute attente, la légende annonce qu’il rempile pour une saison. Mais quelque chose a changé, ce n’est plus le même Edgar Davids.

Premièrement, il change de numéro de maillot et s’attribue le numéro…un, d’habitude réservé au gardien. Puis il décide qu’il n’effectuera pas les déplacements nécessitant le plus de trajets. Sur le terrain aussi, c’est un peu le bordel : il se change de poste toutes les semaines, passant de défenseur central à milieu offensif. Ça ne pouvait pas durer bien longtemps, et en janvier, Davids et Barnet stoppent leur collaboration d’un commun accord.

Marco Materazzi à Everton

Eh oui, avant de devenir le grand défenseur qu’il était du côté de l’Inter Milan, Marco Materazzi a connu un début de carrière assez instable ou il a connu une succession de clubs. D’abord en Italie, puis à Everton, sa seule expérience à l’étranger, excepté une courte expérience en Inde, en toute fin de carrière. C’est lors de la saison 1998/1999 que l’Italien débarque sur les rives de la Mersey. Et si le passage n’est pas resté dans les mémoires, c’est parce qu’il fut loin d’être une réussite. Materazzi troque sa chaleureuse Italie pour la ville de Liverpool, aux conditions franchement moins paradisiaques.

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Baragouinant à peine quelques mots d’anglais, son adaptation est difficile. Il compense avec un (trop) grand engagement, ce qui lui vaut quatre cartons rouges sur la saison (vu le niveau de boucherie du championnat, ça situe quand même le garçon). L’intéressé le reconnaît : « Cette expérience est venue trop tôt dans ma carrière ». Si l’aspect footballistique est plutôt mitigé, ce passage en Angleterre forge Materazzi sur le plan mental et participera à l’avènement d’un des plus grands défenseurs de sa génération.

Serge Gnabry à West Bromich et Arsenal

Il est en train d’illuminer la Bundesliga de sa classe. Serge Gnabry, c’est une petite pépite allemande qui dynamite le flanc du Bayern Munich. À 24 ans, il compte treize buts en treize sélections avec la Mannschaft. Il y a quelques mois, il a éclaboussé l’Angleterre de son talent en un inscrivant un quadruplé à Tottenham dans le cadre de la Ligue des Champions. La rigueur défensive de Mourinho ? Elle a volé en éclat. Pourtant, Gnabry était déjà connu outre-Manche.

Et le moins qu’on puisse dire, c’est que tout n’a pas été rose pour l’Allemand. À 16 ans, Gnabry quittait son pays natal pour parfaire sa formation à Arsenal. Le gars est doué et intègre le noyau pro deux ans plus tard. Mais la concurrence y est énorme avec des ailiers comme Oxlade-Chamberlain, Walcott ou Podolski.

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Si bien qu’en 2015, Arsène Wenger l’envoie en prêt à West Bromwich, alors en Premier League, pour gagner un peu de temps de jeu. Mais même à WBA, la concurrence semble bien trop forte. Gnabry n’y joue que douze petites minutes en Premier League et, en janvier, il retourne chez les Gunners la queue entre les jambes. De son passage londonien, il retirera quand même un but, inscrit en déplacement à Swansea.

Il quittera définitivement l’Angleterre en juin pour revenir en Allemagne, au Werder Brême, pour y gravir les échelons, jusqu’à être transféré au grand Bayern. Où il fait désormais figure d’incontournable. Un ancien d’Arsenal qui plante quatre buts à Tottenham, la boucle est bouclée.

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