Premier league 18-19 : le bilan (5e au 1er)

Last Updated on 3 juillet 2019 by Thibault Dreze

Qui dit fin de saison, dit bilan. L’occasion de passer en revue le classement de bas en haut afin de se remémorer le parcours des 20 engagés. C’est aussi le bon moment, avant la reprise, de se projeter sur la saison suivante.


Premier league 18-19 : le bilan (10e au 6e)
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Premier league 18-19 : le bilan (15e au 11e)
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Premier League 18-19 : le bilan (20e au 16e)
Premier League 18-19 : le bilan (20e au 16e)

#5 Arsenal (70 points)

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Une saison forte en émotions pour les fans des Gunners. Une cinquième place, à un point des Spurs, éternels rivaux, Aubameyang sacré meilleur buteur du championnat et la découverte (ou confirmation, au choix), de plusieurs jeunes, comme Maitland-Niles, Guendouzi ou encore Willock. Pas mal, pour la première année du club loin de son père adoptif, l’éternel Arsène Wenger, parti après 22 ans de loyaux services. Et pourtant, cette saison laisse comme un arrière-goût, une sensation de trop peu derrière laquelle se cachent plusieurs déceptions.

L’arrivée d’Unai Emery lassait présager le commencement d’un nouveau cycle pour Arsenal. En effet, l’entraineur basque, bien différent de Wenger, est réputé pour la qualité de jeu qu’il propose, offrant du spectacle, mais aussi des résultats concrets. Et les premiers mois sont à la hauteur des attentes. L’attaque ne déçoit pas, et nombreux sont les matches rythmés par le son des buts du duo Lacazette-Aubameyang. Le milieu est prometteur, et des joueurs comme Lucas Torreira, arrivé cet été, ne cessent de surprendre. Néanmoins, la défense, comme souvent chez les Gunners, fait tache. L’arrière de la machine n’assure pas, et les erreurs défensives distancent de plus en plus Arsenal d’une éventuelle place dans le top 3, ainsi qu’en Ligue des Champions. Le régime baisse donc en Premier League pour Arsenal, et le club se retrouve à se battre pour une quatrième puis cinquième place. En Europa League en revanche, le discours change puisqu’Arsenal se défait de Naples puis Valence et décroche son ticket pour la finale à Baku face à Chelsea. Ayant conclu la saison en cinquième position, la victoire de l’Europa League reste pour les Gunners l’unique moyen de participer à la prochaine édition de la Ligue des Champions, et de conclure cette saison quelque peu décevante sur une note positive. 

Malheureusement pour Arsenal, Baku n’est pas synonyme de victoire : mené par un Eden Hazard des grands soirs, Chelsea pulvérise Arsenal. Score final : 4-1. London is Blue, et les Gunners repartent donc la tête baissée, la queue entre les jambes, et avec la certitude de ne pas entendre la symphonie de la Ligue des Champions pour un petit bout de temps.

(Antonio Morettini)

#4 Tottenham (71 points)

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Cette saison a de nouveau été une saison de progrès pour les Spurs. En proposant un football de plus en plus attrayant, ils ont longtemps fait partie des équipes de tête. Grâce à une politique sportive bien huilée, pas besoin de transférer cet été, ni cet hiver. Il est vrai qu’il a fallu se serrer quelque peu la ceinture puisque le club a investi dans un nouveau stade.

Cela a été l’autre fait marquant de cette saison : le déménagement dans ce nouveau stade. Un changement de maison qui a été accompagné d’un vent de positivisme autour du club. Les performances des Londoniens ont quelque peu renforcé ce sentiment, puisqu’ils ont atteint la finale. En passant par le chas de l’aiguille par moment, comme contre l’Ajax. Finalement, Tottenham a encore grandi cette saison. En montrant à l’Europe que l’équipe avait son mot à dire face aux grands et en faisant progresser son effectif de manière constante. Le chef d’orchestre Mauricio Pochettino est évidemment une des causes principales de cette évolution footballistique. À l’image de Heung Min Son qui a été fantastique tout au long de la saison et qui continue à être sous-estimé.

Cet été, Tottenham a enregistré ses deux premiers transferts entrant depuis janvier 2018. Une vraie performance pour un club de Premier League. Preuve que dans le football on peut avoir de l’argent, mais ce sont souvent les bonnes idées et la bonne gestion qui font mouche. Reste à voir si Tottenham pourra encore surfer longtemps sur cette vague.

#3 Chelsea (72 points)

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Quelle saison étrange pour Chelsea. Entre beau jeu et épisodes surréalistes, les fans Blues ont un peu tout vécu durant cet exercice. Heureusement pour eux, la saison s’est achevée en apothéose et avec l’adieu à Eden. Hazard qui a été, de loin, le meilleur joueur des Blues. Au point de se demander comment Chelsea aurait pu finir troisième sans lui. Pour ce qui est de l’Europa League, il faut bien avouer que jusqu’à la finale, Sarri s’était bien débrouillé sans lui.

En effet cette saison a eu plusieurs visages. Longtemps aux côtés des premièrs, grâce à un jeu attrayant, ils ont même été en tête après la cinquième journée. Ils ont aussi été les premiers à vaincre Manchester City cette saison. Mais Chelsea est aussi passé par le moins bon avec l’épisode un peu fou Kepa (le joueur refusant de sortir du jeu) et une défaite 6-0 contre Manchester City. Le coach est passé tout prêt de la guillotine en février alors que supporters, suiveurs, journalistes et même certains joueurs n’avaient plus beaucoup d’affection pour le fumeur de clope.

L’Italien a eu la sagesse de partir sur un succès, ce qui avec le recul, reste une belle performance vu les joueurs à disposition. Avec le départ d’Eden Hazard, c’est toute l’équipe qu’il faudra reconstruire. Reste à savoir qui mènera ce chantier à bien.

#2 Liverpool (97 points)

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Liverpool a terminé sa saison avec 97 points. Une unité de moins que le champion Manchester City donc. Avec ce total de points, Liverpool aurait été champion 25 fois sur 27 dans toute l’histoire de la Premier League. Les deux autres fois auraient été 2017-2018 et 2018-2019, deux saisons où City a été champion. Cette saison aussi exceptionnelle qu’elle soit, aura laissé un petit goût amer jusqu’au soir du deux juin. En effet, avant la finale de la Ligue des Champions, les hommes de Klopp ont dû se demander ce qu’il fallait faire pour être champion. D’une sérénité assez neuve depuis l’entame de la saison, les Reds sont monté en puissance et rien n’a semblé les inquiéter outre mesure. Bien sûr il y a eu des points perdus, mais on est loin des errances connues par le passé. Notamment face aux équipes de la moitié inférieure du classement.

Une formule gagnante sans doute obtenue grâce à l’injection de recrues ciblées à des postes clés. Un grand gardien Alisson et un roc qui s’est complètement révélé en défense cette saison : Virgil Van Dijk. Liverpool est devenu durant cette saison une équipe stable et capable de maîtriser ses matches. Le parcours des Reds en Ligue des Champions en est la preuve. Dans l’adversité ou dans le contrôle, Liverpool s’est souvent montré à la hauteur des grands rendez-vous. Un collectif bien huilé qui veut désormais briller sur la scène nationale en allant remporter un titre de champion.

Pour cela il faudra sans doute étoffer l’effectif sans doute un peu court en termes quantitatifs quand on compare avec Manchester City par exemple. La victoire finale en Champions League a en tout cas propulser Liverpool au rang des tops clubs européens et cela sera un argument de poids au moment de recruter des joueurs de grande qualité.

#1 Manchester City (98 points)

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Deux saisons, deux exploits. 198 points, et deux Premier League, l’une à la suite de l’autre. Un fait qui ne s’était pas vérifié depuis l’ère Ferguson. La révolution qu’a connu Manchester (du côté bleu cette fois-ci) depuis l’arrivée du magicien Guardiola reste sans précédents. En moins de deux ans, le Catalan a étonné, confirmé, et convaincu le monde du foot.

Dès son arrivée en Angleterre, Pep a réussi à imposer son jeu, sa vraie marque de fabrique. Différent du tiki-taka, et plus proche du style exprimé durant ses années à Munich, le jeu imaginé par Guardiola pour Manchester City inclut toute l’équipe, du gardien jusqu’à l’attaque, en passant par le milieu et les flancs. « Football total ». Les vestiges du jeu de Barcelone persistent, évidemment. Les passes courtes, la possession, les une-deux, la qualité de jeu en partant de la défense….

 Le début de saison n’annonçait rien de bon du coté de City. Les résultats de Liverpool en avaient fait frémir plus d’un ; la poursuite s’annonçait dure. Néanmoins, Manchester City s’est rapproché de la première place. D’abord en silence. De plus en plus bruyamment ensuite : la révolution Guardiola fait du bruit. Patiemment, la bande à Kompany a repris les rênes de la Premier League. Les résultats s’enchainent, constamment. La constance, attribut rare dans le football de nos jours. Cette même constance qui s’est offerte à Manchester City, tout en faisant défaut à Liverpool.

Il serait tout de même fort grossier d’attribuer la victoire en championnat de City à la constance uniquement. Le travail de Guardiola, derrière tout cela, reste impressionnant. Tout en gérant la profondeur de l’effectif, l’effet Guardiola a complètement métamorphosé certains joueurs, comme Bernardo Silva. L’arrivée du Portugais au sein de l’effectif avait d’abord été accueillie avec scepticisme, mais ses performances ont achevé de faire taire les mauvaises langues : le joueur s’est retrouvé immédiatement au centre du projet du Guardiola, sans surprises.

            Bien que privé de Kompany, parti rejoindre Anderlecht, Manchester City reste le prétendant numéro un au trône de l’Angleterre du ballon rond, et pas uniquement pour la saison prochaine. Seule note négative : l’Europe. L’élimination contre les Spurs de Pocchettino fait tache, bien que (partiellement) comblée par le triplé national (Premier League – FA Cup – League Cup). Cet exploit laisse présager le début d’une (autre) domination pour Manchester. La couleur a changé, le rouge s’est dilué, le bleu s’est imposé.

(Antonio Morettini)

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